Vers la Sibérie : de Moscou à Novossibirsk en train

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Par dv | 14 janvier 2016 | Catégorie Russie

 Les trains russes sont très longs, 20 wagons au moins et très larges.
Nous avons choisi de voyager le plus possible en train pour voir les paysages des différents pays mais aussi pour faire de belles rencontres ! Pari gagné, nous ne serons pas déçus !

Le train de Moscou pour aller à Novosibirsk part à 23h05. Nous sommes à la gare en avance, il neige et il fait -6 dégrés, dès que le train est affiché nous allons vers notre wagon. La contrôleuse vérifie le billet de train et le passeport (le billet de train est nominatif avec la date de naissance et le numéro de passeport), apparemment elle n’a pas l’habitude de contrôler les touristes étrangers car dans un premier temps elle dit que le numéro de passeport ne coïncide pas avec celui du billet de train. Effectivement, elle n’était pas à la bonne page et regardait le visa indien. On lui montre la page du visa russe et la ligne où est écrit le numéro de passeport. C’est Ok, on peut monter. Dans notre espace, nous avons une couchette basse et une haute. Sur la couchette opposée du bas, il y a Arthur, il a l’air gentil. La couchette opposée du haut est vide. On s’installe. Puis arrive une jeune fille qui débarque en face sur la couchette côté couloir avec sa valise et 2 sacs. Visiblement elle change de place, il y a des place vides dans notre wagon. Elle revient avec d’autres sacs. On l’aide à ranger, elle s’appelle Paulina et elle parle anglais ! Elle rentre chez elle à Tyumen. Elle a étudié un an aux USA l’an passé c’est pour cette raison qu’elle parle très bien anglais. Elle fait aussi un peu l’interprète avec Arthur mais il semble préférer qu’on discute directement avec lui.

Paulina va se coucher, nous discutons un peu avec Arthur.

Il parle un peu anglais et nous parlons beaucoup avec les mains et les photos. Il nous montre des photos de sa famille et de ses vacances au Turkménistan, Tadjikistan… de beaux paysages montagneux. Il est vraiment adorable. Dès le premier soir, il nous offre Cognac, gâteaux, thé… Il nous propose de goûter tout ce qu’il a amené : boulettes de viandes faites maison, poulet, œufs durs, … et a même des petites serviettes en papier. Les boulettes de viande sont hyper bonnes, il nous donne la recette : moitié porc, moitié bœuf, oignons.
Il est tard et il y a des mots qu’on comprend rapidement comme drink whisky, cognac. Ok, avec plaisir. Arthur sort une bouteille de cognac, nous trinquons il boit cul sec, après un verre, nous sommes friends. On partage aussi une gaufre entre chaque verre. Il nous raconte qu’il a 52 ans et 4 enfants de 35 à 24 ans. Après 4 verres, la bouteille est finie et nous sommes super friends.
Il est très attentionné et content de faire notre connaissance.

 Arthur, notre compagnon de train adorable
Le lendemain, nous nous réveillons sous la tempête de neige, de petits villages avec des maisons en bois ou en briques. Les contours des fenêtres sont décorés, surement avec du fer forgé comme de la dentelle et colorés.

Premier stop du train : Shalia. 20mn d’arrêt. Des vendeuses ambulantes avec des paniers en osier proposent de tout (yaourts, gâteaux, boulettes de viandes, lait, jus de fruits, ….) Vincent descend avec Arthur pour voir ce qu’ils se passe.

Après le stop, une vendeuse vient dans le train avec des « Pirozok », le big mac russe comme dit Arthur lol. Ce sont des pains fourrés aux pommes de terre, ou aux légumes ou au poisson et riz. Nous goutons au poisson : délicieux. Je sens que nos courses alimentaires faites pour le voyage ne vont pas beaucoup nous servir. Pomme de terre c’est très bon aussi (le préféré de Vincent), légumes c’est sympa.

    
Paulina nous explique le système de santé russe : ici quand les gens sont malades, ils ne vont pas chez le médecin car c’est cher, mais plutôt à la pharmacie (ouverte H24,7j/7) acheter le nécessaire pour se soigner. Sinon l’autre solution est d’appeler une ambulance qui vous emmène à l’hôpital mais il faut y rester 3 jours obligatoirement pour faire plein de tests. Les gens qui travaillent ne peuvent pas se le permettre, même si c’est gratuit.

Arrêt suivant, nous voyons une vendeuse se faire chasser par un policier. En fait, elles ont le droit de vendre leur panier uniquement si elles se sont acquittées avant d’une sorte de taxe/droit du sol. Un certain pourcentage de leur recette pour l’Etat.

Arthur nous parle d’un endroit à Moscou que nous n’avons pas visité : Tsaricino, la maison de Catherine 2. Nous devrons y retourner car apparemment c’est magnifique.

Le soir, un voisin de compartiment,vient voir Paulina pour qu’elle lui traduise des chansons en anglais…. Et en français ! Nous participons donc à l’exercice avec grand plaisir ! On aura notamment « I’m a Barbie Girl », Joe Dassin « si tu n’existais pas », Celine Dion, et…. « Voyage Voyage » ! un beau souvenir de notre mariage, nous l’avons écouté avec beaucoup d’émotions, ce fut un moment spécial de partage.

 Lors des arrets de train, recharge en eau et check des mécanismes

Le lendemain, réveillé par un grand soleil, nous commençons à voir des paysages de steppes enneigés.
Tout le monde se repose et nous partageons encore nos repas avec Arthur qui nous quittera en fin de journée. Avant de partir il nous laissera de quoi nous restaurer : sa délicieuse « ratatouille maison russe » froide et du pain. Nous sommes un peu gênés de tant de générosité, mais il insiste et nous acceptons (avec plaisir).
      
En descendant du train nous l’aidons avec ses bagages et il nous présente sa femme. Adorable comme lui. Beaucoup de sourires et de merci quand nous nous quittons. Notre première très belle rencontre russe que nous garderons dans nos cœurs.
Nous continuons notre route jusqu’à Novossibirsk avec une jeune maman et son enfant d’environ 2ans. Des sourires, mais il est tard et c’est l’heure de dormir pour une courte nuit car demain nous arrivons à Novossibirsk à 5h15 du matin !