Gwalior, festival de musique traditionnelle
Nous arrivons par le train dans cette ville peu touristique (c’est ce qui nous a le plus plu) et nous rendons de la gare à l’hébergement à pieds. Ce n’est pas bien loin et ça permet d’avoir un petit aperçu de l’ambiance. Pas de trottoir, pas mal de circulation, mais ça semble traditionnel. En chemin, des fourreurs de couettes en train de travailler, de petits restau des rues, pas mal d’agitation. Notre logement est au calme cependant.
Nous décidons de nous rendre au fort qui surplombe la ville et se voit de loin, pour le son et lumière.
Après le train, l’envie de se dégourdir les jambes et de profiter de l’atmosphère plaisante de cette ville. 45 mn de marche plus tard, merci Google Maps pour le chemin car ici pas de panneaux, nous y sommes. Enfin presque ! 15mn de montée assez raide pour atteindre la porte du fort ! Les ennemis n’étaient pas prêts de n’atteindre, je vous le dis ! La trentaine fait son effet !!!
Avant de franchir les portes, un magnifique panorama sur la ville s’offre à nous. Nous entendons de la musique alors nous franchissons l’immense porte : à notre droite de magnifiques peintures murales, illuminées de rouge, à notre gauche une grande cour surélevée. Le son et lumière est en cours : en hindi lol. On en profite, assis sur un muret, et comme c’est pas exceptionnel, nous décidons de ne pas rester pour la version anglaise. De loin, nous avions vu des lumières sur le fort, mais différentes…nous partons à la recherche de ce lieu.
Une petite marche dans des allées sombres et nous tombons sur un temple vishnouïste, Sas Bahu. De magnifiques illuminations et de la musique indienne : notre but est atteint. Un garde nous invite gentiment à rentrer « c’est un festival offert par le gouvernement, ouvert à tous ».
Génial ! Festival de musique traditionnelle indienne de 3 jours, pile quand nous y sommes, le destin fait bien les choses. Gwalior est le berceau du plus grand chanteur de l’histoire de l’Inde, Tansen, qui fut un des joyaux de la cour du grand Akbar. Une atmosphère de fête. Sans touriste ! Le temple est grand, une fois rouge, rose, bleu, vert, violet… chaque couleur met en valeur des sculptures différentes.
On peut s’asseoir où on le souhaite, seule condition : enlever ses chaussures par respect pour les temples. Ah oui, les musiciens occupent le deuxième temple ! Du grand temple nous avons une super place pour écouter et voir la scène ! On profite du moment.
Le premier concert : deux tambours indiens qui se répondent, accompagnées par une cithare indienne (luth à long manche), jouée par une femme. Rythme tantôt lent, tantôt rapide. Très bien exécuté ! Les joueurs de tambours sont extrêmement rapides, c’est impressionnant.
Nous rentrons à pieds, en dégustant des feuilletés au fromage avec du ketchup, troooop bon ! En chemin, des motos et vélo s’arrêtent pour nous demander si tout va bien et si l’on a besoin d’aide. Nous restons méfiants, mais ça part d’une bonne intention. Les touristes sont rares ici et ils doivent s’inquiéter de nous voir si tard dans les rues un peu désertes par endroit. Nous rentrons sain et sauf, les mamans peuvent être rassurées !!!!
Visite du fort
Le lendemain matin, nous re-grimpons la longue rampe d’accès (au nord ouest) pour visiter le fort de jour cette fois-ci.
La façade surplombant le vide compte 6 tourelles, bien conservées.
Dans la forteresse, plusieurs palais, deux temples vishnouïstes (ceux de la veille), un temple sikh (où l’on peut dormir et manger pour très peu), un temple à l’origine indéterminée, un ancien hôpital britannique abritant un musée archéologique, une école privée et des résidences privées. Nous visiterons le palais le mieux conservé puis nous baladerons dans la forteresse au gré de nos envies pour redescendre du côté ouest, voir les sculptures jaïns.
Ci dessus, le musée archéologique à gauche et à droite le palais Man Mandir de l’extérieur.
Le Man Mandir Palace fut construit par le raja Man Singh entre 1486 et 1516 pour lui servir de forteresse et de résidence.
La salle de musique où les 8 épouses royales pouvaient écouter la musique des plus grands compositeurs de l’époque depuis l’étage, sans être vues, les musiciens étant en bas.
La chambre du maharaja est entourée d’un couloir où les danseuses, clochettes aux chevilles, couraient tous les matins pour réveiller le maharaja en douceur ! ça fait rêver hein ?
Notez la finesse des sculptures et des mosaïques ! Avec les pierres précieuses incrustées dans les murs ça devait être quelque chose !
On se risque à visiter les sous-sols avec les cachots, en espérant ne pas y être enfermés lol.
L’école est privée et très chic : garde à l’entrée, équitation, immense terrain de cricket. Une jeunesse riche, habitant surement les pavillons alentours de médecins et autres.
Teli-ka-Mandir, ce temple, de 32m de haut, à l’origine indéterminé, est celui des marchands d’huile.
Des sculptures dans le parc entourant l’édifice, dont l’intérieur sentait…. L’urine malheureusement !
Ci desssus, ce qu’on a parfois l’impression d’être en Inde… des pigeons lol
La petite route pour gagner la ville serpente à travers les roches où les statues jaïnes taillées entre 1440 et 1480, à même le roc sont au nombre de 127, avec autant de grottes sculptées.
Les grottes jaïnes et les sculptures grandioses !
Que mon chéri est petit à côté ! Mais pour sûr, il a un grand COEUR 🙂
Ce côté de ville est différent.
Les enfants jouent dans la rue, les femmes au balcon nous sourient ou nous saluent, des maisons en brique, un bel accueil. Par contre, l’eau stagne dans les « caniveaux » et du coup il y a énormément de moucherons, mais vraiment beaucoup beaucoup. Quand on sort du quartier, on en a partout ! lol
Bizarrement dans cette ville comme à Orchha, les maisons semblent avoir été coupées à l’avant côté rue. Nous ne sauront pas pourquoi.
Des garagistes heureux de nous voir ! Ils réparent un vieille voiture, qui sont souvent des taxis ici.
Pour regagner notre hôtel, on suit une fois de plus Google Maps. Et on ne sera pas déçus ! Ce qui apparaît comme une rue sur la carte est en fait la ligne de chemin de fer locale, nous la longeons donc, avec les écoliers.
Potager, fermes avec poules, vaches, chèvres, encore un aspect de la ville. A un moment, le chemin se transforme en pont et ne fait que la largeur de la voie ferrée avec des trous des rails ! Nous franchissons cette étape haut la main, fiers de nous ! Un peu le vertige quand même MDR
Cette ville a été riche en belles surprises. Une étape nouvelle de notre voyage en Inde.
A la gare nous essayons d’acheter nos billets de train Agra-Jaïpur, mais beaucoup de monde et surtout de triche… Tout le monde passe devant en faisant sa commande à un homme qui répercute au guichetier… Pfff on abandonne et verrons ça plus tard, nous avons un train à prendre ! Sur le quai nous discutons avec des russes de voyage ! Dans notre compartiment, un couple d’une cinquantaine d’années qui va à Agra pour un mariage. Nous discutons un peu avec le mari qui parle anglais.
Les petits shops des quais de gare indiens !