Nara, la ville aux cerfs sacrés

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Par dv | 12 juin 2016 | Catégorie Japon

Ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, capitale du Japon de 710 à 784. Elle représente la première véritable capitale fixe du pays, car avant 710, les capitales se déplaçaient de royaume en royaume. En effet, selon les anciennes conceptions shintoïstes, la mort est l’impureté la plus grave. Donc quand l’empereur décédait, la capitale devenue impure était détruite et reconstruite ailleurs.

Nous nous y rendons avec les gros sacs à dos. Depuis Tokyo, nous sommes passés par Kyoto où nous pensions pouvoir laisser nos sacs pour le soir, mais il y a une conférence internationale et du coup toutes les consignes de la gare sont fermées pour des raisons de sécurité. Heureusement à Nara on trouve des consignes assez grandes pour mettre nos deux sacs dans un casier. Les consignes sont presque toutes prises, pourtant il y en a sur 2 niveaux !

Après une sortie de la gare, où mon chéri se fait accoster par une belle blonde, notre premier arrêt sera pour déjeuner, car il est presque midi et nous n’avons pas petit déjeuner. Et notre choix se porte sur un petit resto familial cuisinant de délicieuse Okonomiyaki. Nos premières omelette japonaise. Base œufs, ciboule, oignons et gingembre mariné rose, porc et calamars. Sublimé par des udons.

Ensuite Gangoji Temple, on ne le voit que de l’extérieur rapidement, l’entrée est payante et il nous tente moyen. On préfère se concentrer sur les autres sites de la ville.

       

Poursuite de notre balade avec passage par le parc aux cerfs. Vente de biscuits « special cerfs » ! Peu craintifs, se laissent approcher, caresser et prendre en photos moyennant un petit pourboire : un gateau lol. Selon une légende, la divinité Takemikazuchi, monté sur un cerf Sika blanc ailé, vint prendre position sur le mont Mikasa pour assurer la protection de Heijo-kyo (Nara actuel), la capitale impériale nouvellement construite. Depuis lors, les cerfs sont considérés comme animaux divins, protecteurs de Nara et de tout l’archipel.

        
   

 Kokufu-ji temple

Temple bouddhiste, Composé de plusieurs bâtiments, on avoue qu’on a un peu du mal à s’y retrouver. Classé Trésor National du Japon. L’ensemble a de nombreuses fois subi incendies, foudre ou destructions lors des guerres successives, et fut maintes fois reconstruit, toujours en conservant son style originel japonais.
Le goju-no-to, pagode à 5 étages, construit en 730 par l’impératrice Komyo, 2e plus grande pagode de l’archipel (après la pagode Toki de Kyoto) avec 50.1m de haut ! Le building actuel est une restauration complète de 1426.

   

Le hall central est en rénovation. C’est d’ailleurs l’occasion de vous faire remarquer qu’avant de débuter la restauration du bâtiment, une structure est construite tout autour, comme une maison autour de la maison. Impressionnant. Cela permet de refaire les toitures, les murs, etc. sans prendre de risque en cas d’intempéries.
Le hōkuendo est un petit pavillon octogonal érigé au Nord du bâtiment principal.

    

Le tō-kondō fut érigé en 726 par l’empereur Shomu dans l’espoir d’obtenir la guérison de l’ancienne impératrice Gensho.

Yoshikien Garden

Jardin gratuit pour les touristes étrangers sur simple présentation du passeport. Mousse colorée de plusieurs nuances de verts, jardin zen, belle visite.

Ingénieux système pour les bordures : des tuiles mises quinconce

Todai-ji temple

Quand nous y arrivons, malgré le monde, le spectacle est saisissant. Nous restons plusieurs minutes pour nous imprégner du lieu.
     
Composé de plusieurs bâtiments, le plus célèbre est Daibutsu-den pour deux raisons.
1. C’est le plus grand bâtiment en bois du monde. Front 57.01 m Haut 48.74m Profondeur 50.48m. Construit pendant la période Nara (710-794) par l’empereur Shomu, il brûle 2 fois pendant les guerres de 1180 et 1567. Le bâtiment actuel est la 3e reconstruction datant de la période Edo (1692) et 33% mois large que l’original. Imaginé la taille du monument initial !
    
L’empereur Shomu, en le construisant, voulait imposé le bouddhisme comme religion d’Etat. L’édification du site entame gravement les réserves de l’état (les impôts d’environ 5000 ménages sont alloués au chantier en plus des dons). Les spécialistes estiment que la construction a mobilisé 370 000 forgerons et 500 000 charpentiers. Temple à l’image de bouddha, chef lieu du mouvement bouddhiste Kegon, il sert comme place première pour la paix et comme centre de recherche du bouddhisme.
2. Il renferme le bouddha Vairocana, une majestueuse statue en bronze de Bouddha assis, mesurant 18 m de haut pour 250 tonnes, en bronze plaqué or, datant du milieu du 8^e siècle. A ses côtés, deux bouddhas plus modestes. Que de chefs d’œuvre !
  
Notez les détails dans les habits et les expressions des gardiens, sculptés dans du bois.

Ci dessous un bouddha guérisseur des douleurs articulaires, il suffit de lui frotter la partie du corps où on a mal, puis de faire de même sur soi !

Nous repassons par le parc aux cerfs, avec des sakuras cette fois !


  

Kasuga-taisha shrine

Nous terminons nos visites par ce sanctuaire shinto, célèbre pour ses centaines de lanternes en bronze à l’intérieur et son millier de lanternes en pierre à l’extérieur. Il date de 768 et dédié au dieu protecteur de Nara. Le long sentier menant au shrine, entouré de nombres de lanternes en pierres gagnées par la mousse et les lichens, confère au lieu une atmosphère particulière. Sérénité. On y marche paisiblement, accompagnés par les cerfs. Le temizuya (fontaine pour se purifier) est aussi avec un cerf !
 
L’ensemble des bâtiments de couleur rouge vermillon sont superbes.
  
      
Le visiteur est invité à suivre un chemin précis pour la visite.

Dans une des pièces, nous sommes plongés dans le noir au milieu de lanternes colorées, spectacle magique.

 
Des arbres aux formes hors du commun.
   
En ressortant, nous arpentons les allées alentours, toujours avec les lanternes en pierre.
              
      
Un bel endroit pour finir la journée.