Copacabana et l’isla del Sol
Copacabana est une toute petite ville, avec principal centre d’intérêt ses baptêmes de véhicules devant sa cathédrale, dont le parvis est assez original…
Les heureux propriétaires viennent de toute la Bolivie mais aussi du Pérou pour procéder à cette bénédiction portant chance. Cette tradition tient une grande place dans la culture sud-amérindiennes. Nous avons la chance d’y assister ! Les voitures, tout comme les camions ou camionnettes, sont richement décorées de compositions de fleurs tressées, nœuds, chapeaux, guirlandes et parfois même de miniatures.
Stationnées les unes derrière les autres sur les ¾ de la chaussée, leurs propriétaires attendent patiemment leur tour. Ils en profitent pour aller acheter le nécessaire au baptême et les décorations manquantes, vendues devant la cathédrale. Un bon business.
On voit le prêtre à l’œuvre, il est habillé comme un moine, c’est à dire soutane marron, mais avec le chapeau de cow boy en plus. Il bénit le moteur (capot ouvert), les sièges et l’extérieur, il fait le tour par le côté conducteur pour revenir au capot et bénir la famille et les pilotes. Petite photo avec le prêtre et la cérémonie est finie.
Ensuite les gens ouvriront une bouteille de champagne, du vin rouge, confettis, pétales de fleurs ou autre pour en mettre sur la carrosserie ou les pneus, en faisant le tour dans le même sens que le curé. Parfois des pétards sous le capot pour terminer tout ça. Le prêtre réalise les baptêmes à la chaîne, en recevant un petit billet à chaque fois.
Puis défilé d’une bonne dizaine de voiture coccinelle, parfois tunées. Il y avait une course aujourd’hui à partir de 5h30 du matin !! Quand nous les prenons en photos à leur passage, les chauffeurs nous saluent chaleureusement. Ils sont fiers au volant de leur engin 😉
Nous faisons un petit tour au marché, rapide car la halle n’est pas bien grande.
On y achète du pain frais (des mini baguettes ! oui oui et pas mal croustillante en plus, comme chez nous), une boite de thon, des bananes, de l’avocat et du fromage de chèvre. Voilà nous sommes parés pour la rando de demain sur l’île. Il y a également les stands de rue qui vendent des pop corn de toutes tailles !
On déguste également de la truchia (truite) du lac, servies généreusement avec riz, salade et pomme de terre. C’est pas mal, agréablement surpris car pas trop compliqué pour décortiquer la bête et pas trop d’arêtes ! On est tous les deux ravis lol
On profite de la vue sur le lac du haut d’une terrasse, observant les boliviens, les arrivées des ferries et les touristes. Parce qu’il faut l’avouer, il n’y a pas masse de choses à faire dans cette ville.
Nous profiterons de la vue également depuis la terrasse de notre hôtel. Adresse familiale, où nous discutons au petit-déjeuner, avec un français habitant New York. On parle des explosions qui viennent d’y avoir lieu. Lui nous informe de l’assassinat d’un ministre bolivien à Potosi… ça nous fait réfléchir à la visite de cette ville du coup !
L’isla del Sol, ou l’île des attrapes touristes.
Sur le port de Copacabana, derrière l’ancre géante se trouvent les bateaux pour touristes. Il y a du monde, on fait la queue pour aller sur le bateau. Bien sûr toutes les places sur le pont supérieur sont prises et en dessous c’est bien rempli aussi, on se met au dernier rang, le plus proche de l’air frais.
Bon au démarrage, ça sent méchamment le carburant mais ça va mieux après. On peut se lever pour aller faire des photos. Le trajet n’est pas passionnant, loin des beaux paysages péruviens.
Un stop au Sud, avant d’atteindre le nord après une bonne heure et demi de traversée.
Regardez ci dessous les poteaux des lignes à haute tension installés sur des ilets. Impressionnantes ces lignes qui traversent le lac au dessus de nos têtes.
Après débarquement, les cochons et vaches faisant trempette dans le lac attirent notre attention.
Trop rigolo.
Nous nous dirigeons vers le départ du chemin de randonnée traversant l’île du nord au sud, quand nous sommes arrêtés par un monsieur exigeant que nous payons un droit de passage. On lui explique que l’on veut faire quelques photos de la plage située juste derrière, mais il me repousse et nous bloque clairement le passage. OKAY, on sent que cette île va nous plaire… On paye donc le péage obligatoire, qui en fait est un droit d’entrer dans un musée et un site archéologique que nous ne visiterons pas… Le comble !
Bref, c’est parti pour la randonnée, le téléphone affiche 11h, objectif : parcourir les 9 km pour arriver à 15h30 au port sud de l’île, il ne nous faudra pas trop trainer.
Le début est un peu difficile, ça monte pas mal, du relief il y en a ! La côte est belle : de l’eau bleue turquoise, des falaises et des rochers vraiment usés par le vent. Des criques avec sapins. Un petit air du sud de la France ou de Corse 😉
Le chemin est beau, en montées et descentes assez rudes, sous le soleil, jalonné de péages, où un/deux hommes attendent que l’argent leur tombe dans la main de la part des touristes. Ce ne sont pas des officiels, pas des policiers, ils ont juste installé un panneau avec un montant fixé par eux-mêmes, parfois au milieu de nul part. Il n’y a aucun panneau explicatif sur le chemin, pas d’entretien nécessaire car fait de terre et caillasse. Donc aucune raison que marcher sur l’île soit payant. Nous, on fait ceux qui ne comprennent pas… soit on passe en discutant entre nous et en les ignorant, soit on leur dit « habemos el boleto » et nous avançons. De toute façon ils sont trop fainéants pour se lever et nous rattraper !
Sauf au dernier péage, qui permet d’entrer dans le village où nous devons prendre le bateau. Là un homme d’un certain âge fait appel à la violence pour nous faire payer. Il attrape le sac de Vincent et le tire, refusant de le lâcher. Après l’avoir menacé deux fois d’appeler la police en lui disant que c’est illégal, Vincent récupèrera le sac et il nous laissera passer.
On traverse le village du sud, avec le temple du soleil où les passants boivent l’eau sacrée de la source. Nous reprenons le bateau qui est déjà plein, prêt à partir 30mn avant l’heure prévue. Voilà notre expérience du lac Titicaca côté bolivien.
Nous parlons de cette aventure à la dame de l’hôtel, qui nous avait précisé qu’il n’y avait aucun péage sur l’île. Elle est outrée de leur attitude, et nous assure d’en parler à la prochaine réunion des hôteliers. Elle nous explique qu’en fait le gouvernement ne mettant pas de système d’aide en place, il incite les boliviens à exploiter au maximum le tourisme, en créant des péages,… Elle n’apprécie pas ce système car favorise l’assistanat et le chômage.
Pour nous rendre à La Paz, nous prenons de nouveau le bus, et nous traversons le lac Titicaca en mini bateau à moteur en pleine nuit, pendant que le bus traverse sur une sorte de bac (en fait une plateforme en bois qui penche méchamment avec le poids !) Expérience unique, avec les familles boliviennes, très gentilles et attentionnées, vérifiant que nous reprenons bien le bon bus avec eux 😉
Incroyable cette bénédiction des voitures. Merci pour la carte postale sur le désert de sel. Vous avez reçu une
carte de Corse de Jérôme et Tiphanie. Sur le site, vs êtes localisés à Toronto. Ns vous souhaitons une belle
découverte des chutes du Niagara et du Canada.
Big big bisous
Mamie veut vous remercier pour les roses qui ont aussi subi un droit de péage puisque seul le bouquet 2 est arrivé!!! Mais cela rajeunit mamie et l’important c’est la rose comme disait Gilbert Bécaud!!!
Il est indispensable maintenant de reprendre l’écriture… Les vacances sont finies!!!!
Nous sommes avides de nos rendez vous du dimanche. Donc à la semaine prochaine…
De gros gros bisous qui claquent fort de mamie moi je suis trop épuisée!!!
Très drôle le baptême des voitures et bien coloré mais moins rigolo ces droits de passage sollicités…
Avons hate de lire vos commentaires sur les villes américaines et le canada.
Bisous de nous deux. Christine.