Notre dernier jour en Russie dans le train
Au début du voyage nous sommes avec une jeune fille, mais rapidement nous avons le compartiment pour nous !
Nous nous réveillons il est 4h heure de Moscou et donc 9h heure locale. Réveillés par un beau soleil, mais avec un brouillard épais. Le paysage a encore changé, de grandes plaines blanches et marrons, sur fond de montagnes enneigés. Ici ce doit être très venté car nous voyons les herbes sechées et les arbres sont rares et pas très hauts. La neige a été comme balayée. Une route goudronnée, très bien dégagée, la seule ligne noire du paysage longe la voie ferrée.
Dans quelques heures nous serons en Chine, Manzhouli, notre point frontière, est proche. Nous profitons donc du paysage et des derniers instants russes pour faire le bilan de notre séjour dans cet immense pays.
Un dernier arrêt, nous descendons pour faire un peu d’exercice, car normalement après nous allons devoir rester au moins 10h dans le train sans pouvoir sortir ni aller au WC pour le passage des frontières. Il fait frais, ça réveille. Un chien se balade sur le quai, il n’y a presque personne dehors, à croire que nous ne sommes qu’une dizaine dans le train.
Le contrôleur vient nous voir, nous explique en « anglais russe » que nous ne pourrons pas descendre au prochain arrêt. « da, da ». Une bonne heure environ après, le train ralenti… impatients nous nous disons ça y est nous allons passer la frontière, super ! On s’installe confortablement et on attend. Bizarrement, beaucoup de bruits dans le couloir, Vincent va voir, tout le monde s’apprête avec ses bagages, habillé chaudement. Nous nous disons qu’ils descendent avant la frontière, nous on doit rester dedans c’est ce que le contrôleur nous a dit. D’un seul coup, il pointe son nez, et nous fait signe de s’habiller, « go out, for 2 or 3 hours ». Euh sorry ? Nous lui faisons répéter, et il insiste il faut sortir. Nous pouvons quand même laisser nos bagages.
En fait nous comprenons, que comme prévu les essieux du train doivent être changer car la largeur des rails en Chine et en Russie n’est pas la même, et que pendant cette manœuvre nous devons descendre du train, ce qui paraît logique, pour des raisons de sécurité.
Nous nous retrouvons donc dans une ville inconnue (Zabaikalsk), pour quelques heures. Il nous a dit que le train repartait à 13h, mais qu’on devait revenir au moins 2h avant. On prévoit de revenir 3h avant, on ne sait jamais.
Dans la ville, peu de monde. Mais où sont donc passés tout les voyageurs ? Quelques maisons en bois typiques et un grand nombre de bâtiments style HLM. De petites supérettes sont alignées dans la rue principale, mais on ne peut pas voir ce qu’il y a dedans. Il nous reste quelques roubles, nous allons donc nous acheter de quoi manger pour demain. Cette petite ville frontière est au milieu de nul part et les prix ne sont pas plus chers qu’ailleurs. Seuls les fruits et les légumes restent chers, mais c’est le cas depuis le début. Nous croisons des Chinois et des voitures chinoises, ils viennent faire leurs courses ici. Peut être est ce moins cher qu’en Chine.
De retour à la gare, nous patientons dans un grand hall, assez joli avec de beaux lustres, mais interdiction de prendre des photos, c’est le poste frontière. Le train n’est plus là. Un groupe de Chinois arrive avec d’énormes bagages, on dirait qu’ils déménagent. Certains essaient de nous prendre en photos, sans nous demander, je n’apprécie pas trop la démarche, l’impression d’être une bête de foire. Mais il va falloir s’habituer ! La policière intervient « No photos ».
Le train revient, une annonce sonore russe, personne ne bouge, nous faisons de même. La policière nous fait signe de venir, nous allons sur le quai, notre contrôleur nous fait monter. Bien au chaud, on s’installe et on commence à manger car il fait faim. Bien au chaud car, nous avons oublié de vous préciser que dans les trains russes il fait +30°C quelle que soit la température extérieure. On est presque sous les tropiques en plein hiver !
La douane débarque. Oups. Il nous demande si on a « chinese money, russian money, US Dollars ». On n’est pas très sûrs de bien comprendre. Il s’impatiente, Vincent lui donne un chiffre, on lui montre nos gros backpackers, il s’en va. Et hop un contrôle de passer. Un douanier arrive avec un chien, il renifle le compartiment, nos affaires, et s’en va. Et de deux. Deux agents de police arrivent, « passeport control». « vous parler français » nous dit l’un fièrement. Ils ont l’air contents et sourient. Contrôle facial, apparemment Vincent a trop de barbe ou a changé car elle met du temps à valider. Ils s’en vont avec nos passeports, et nous les ramènerons tamponnés 20mn avant le départ. Ils refont le contrôle facial, pour Vincent, elle n’a toujours pas l’air sûre, demande à sa collègue, venue exprès apparemment, elles parlent en russe et sourient, nous on finit par trouver ça drôle. Finalement ce sera ok. Effectivement après vérification par nous même c’est vrai que Vincent a beaucoup plus de barbe que sur le passeport et a 8 ans de plus !
Le train repart, et s’arrête au milieu de nul part. Un agent chinois arrive, « french », il a l’air surpris, sourit, checke nos passeports et nous donne un papier à remplir. Le train s’arrête ensuite en gare. Face à chaque wagon un militaire chinois chaudement habillé, fait les 100 pas, il doit faire froid. Des agents montent, contrôle de la température, ils vérifient assez rapidement nos sacs, nous demandent si on a de la nourriture, légumes, viandes, etc, nous n’avons acheté que du déshydraté donc on peut garder. Je ne parle pas des amandes ni de nos raisins secs, c’est trop bon 😉 Et s’en vont. Un nouvel agent monte, passeport control, contrôle facial, il insiste sur Vincent, et s’en va avec nos passeports. 2h avant le départ du train il nous les ramène.
Nous pourrons donc sortir faire un petit tour dans la gare, escortés par notre contrôleur, les militaires sont partis. On va aux toilettes, à la turque, pas de papier toilette. Nous montons dans une grande salle où deux petites échoppes vendent des produits de toute sorte, change possible, mais il n’y a aucun prix d’afficher, c’est à la tête du client, nous repartons comme nous sommes venus. La ville qui est d’après la carte une « petite ville », est composé d’immenses buldings, illuminés, ça promet d’être grandiose la Chine J
Nous dinons dans le train, les contrôleurs font de même dans le compartiment d’à côté, plusieurs se sont rassemblés.
On se rend compte que nous ne sommes que 5 dans le wagon et qu’il n’y a personne d’autre dans le train. Les 10heures d’attente doivent en rebuter plus d’un !
Nous allons nous coucher, il est tard, minuit heure locale, nous sommes fatigués.
Un conseil avisé de Mamie…. Il faut couper la barbe!!!!!!!!!!
Maintenant nous allons faire notre partie de cartes… Mamie est aussi sous les tropiques après un arrêt de la chaudière dans la semaine 30°C dans la chambre. Vie fenêtre ouverte!!!!!!!!!!!!!!!!!
La porte droite du placard fait l’objet des regards admiratifs des visiteurs.
A la semaine prochaine!!!! Bises
Coucou
Pour la barbe, ça tient chaud donc pour le moment Vincent la garde 😉
Gros bisous a vous deux