Pekin, la capitale vitrine
Nous arrivons à Pekin, un peu fatigués, mais plein d’énergie pour arpenter cette grande capitale. Il nous faut d’abord nos billets de train pour Shanghai. Tout est bien indiqué, on nous adresse au bon guichet en 15mn c’est réglé. Le métro est à deux pas, beaucoup de lignes, modernes, là aussi les checks de sécurité. On trouve l’hôtel facilement, situé aux environs de la place Tian An Men. Accueil pas très chaleureux, pour les info touristiques il faudra se débrouiller, mais la chambre est disponible de suite donc on peu s’installer.
Etant donné la proximité, on se rend à la place Tian An Men. De nouveau, check de sécurité pour entrer sur la place, mais allégé pour nous avec un grand sourire. Niveau de sécurité optimale : caméras, policiers, militaires, barrières, tout est très encadré. Couvrant 40 Ha, elle serait la plus étendue au monde : le cœur de Pékin et de la dictature communiste. La place fut réaménagée pour y sceller la puissance du pouvoir au travers de bâtiments de style stalinien.
Le Mausolée de Mao La porte Qianmen
Le mausolée de Mao fait face à la porte Qianmen, divisée en deux bastions. La porte face au Soleil qui fermait l’enceinte qui séparait la ville tartare de la ville chinoise, puis la porte Antérieure défense avancée en arc de cercle. Les deux brulèrent en 1900 lors de la révolution des Boxers, et furent reconstruites.
Se dresse ensuite le monument aux héros du Peuple avec la phrase de Mao « les héros sont immortels ».
Le musée national et le Palais de l’Assemblée du peuple bordent la place.
Face à nous la Cité interdite, on se presse pour y entrer par la porte de la Paix céleste (au Sud) où Mao proclama la République populaire de Chine. Son portrait y est encadré de calicots déclamant « longue vie à la république populaire de Chine et longue vie à l’union entre les peuples du monde ». Elle est la transition symbolique importante entre empereur et son empire.
Ancienne résidence de l’empereur, elle fut cinq siècle durant le centre politique de la Chine, voire du monde, suivant la philosophie chinoise. Au cœur de la ville elle s’imposait sur le plan architectural, puisqu’il était prohibé de construire plus haut (seule exception : le temple du Ciel). Et puis on contournait forcément cet ensemble de 960 x 750 m pour traverser la ville.
L’empereur Yongle la fit construire après transfert de la capitale de Nankin à Pékin. Les travaux durèrent de 1407 à 1420, nécessitant jusqu’à 200 000 ouvriers. L’enceinte culmine de 7 à 10m de haut, les douves sont larges de 52m. 12 millions de briques pavent les cours. 9000 pièces.
Le plan de la Cité correspond à une immense siheyuan, la maison traditionnelle chinoise. Tout s’aligne dans un axe central nord-sud, dans une symétrie quasi parfaite. L’ensemble se divisait en deux parties : dans la cour extérieure (partie officielle), premier espace depuis le sud, des milliers de personnes travaillaient sans toutefois y résider. Là se traitaient les affaires de la Cour et se déroulaient les cérémonies.
Puis au nord de la porte de la pureté céleste s’étendait la cour intérieur (partie privée) saint des saints abritant les bureaux et la résidence de l’empereur, les appartements de l’impératrice douairières, des concubines et des enfants de l’empereur. Le personnel atteignit le chiffre de 20 000 eunuques sous les Ming pour retomber à 10 000 au crépuscule de l’empire, sous le règne de Puyi.
La cour intérieure
Espace privé de la cité où vivait l’empereur. Malgré d’intenses échanges administratifs entre les deux mondes, extérieur et intérieur, ceux du dehors, princes compris, ne pouvaient approcher de moins de 20 pas la porte des Grands Ancêtres (Long Zong men 22) et communiquaient avec l’empereur via des messagers. D’où son nom de porte interdite, qui serait à l’origine même du nom de la cité. Toujours alignés selon l’axe central, trois palais font échos à ceux de la cour extérieure.
Une hiérarchie très précise s’appliquait aux épouses et concubines. On recrutait de jeunes Mandchoues et Mongoles de 13 à 15 ans. Une seule épouse portait le titre d’impératrice (huanghou). Suivait deux secondes épouses (shufei), quatre concubines impériales (guifei), six concubines de 4e rang (fei), les concubines de 5e rang (ping) et un nombre infernal de concubines de rang inferieur (guiren)
Impératrice, épouses et concubines avaient un nombre précis de dame de cour, allant de 10 pour l’impératrice à 2 pour une modeste concubine.
Comme vous l’avez compris, parcourir cette immense cité nous prendra la journée. Nous retiendrons de beaux intérieurs (visibles que de l’extérieur), avec des plafonds richement décorés, des trônes, des lits « à baldaquin », du mobilier chinois ancien en laque et bois précieux, les tuiles vernissées jaunes avec sculptures sur les toits, les immenses portes et cour, les escaliers et petits ponts impériaux. Le jardin impérial, calme et planté d’arbres pluri-centenaires et décoré de pierre « avec des trous comme du gruyère ». Et surtout le charme de se perdre en allant de palais en palais.
l’animal a un lionceau sous la patte (allégorie de l’amour maternel) et à droite un globe (signe de puissance, c’est un mâle)
Les gigantesques jarres de bronze qui essaiment la cité étaient remplies d’eau (incendie) pour éviter le gel on les chauffait en hiver.
Devant trônent la tortue dragon (symbole de la longévité et de la réussite) et la grue (longévité).
Coupe en or et saucier avec perles et design en relief, Qing dynastie (1644-1911)
Pour clore cette visite historique, nous montons au sommet de la Colline de Charbon.
Cette colline artificielle tira ses 108m du creusement des douves et lacs pékinois. Sa forme et la symétrie de ses édifices répondent aux canons de la géomancie, sachant qu’elle est censée protéger la Cité des mauvais esprits venant du nord. Seul l’empereur avait le droit de s’y promener.
Nous vous laissons profiter de la vue.
Pour nous restaurer après tous ces efforts, nous allons au marché de nuit. Ville moderne, buildings illuminés, Apple store immense, grand mall aux marques européennes et américaines, seuls les marchands de bubble tea et de nouilles nous rappellent que nous sommes en Chine.
Special dédicasse aux mariés de l’année ! Un gateau de mariage 😉
Un alignement de petites échoppes vendant brochettes de viandes, poissons, grenouilles, poulpes, hippocampes et d’insectes, nouilles, huitres cuites (fière d’avoir fait gouté à Vincent, merci Caline), soupes. Nous testons une soupe de nouilles tenues par un grand père et sa petite fille, très aimable, souriant et apprécié des habitués du quartier. On reste un peu sur notre faim 😉
Balade nocturne pour rentrer, en essayant de voir « la vraie Chine », ce n’est pas gagné.
La place Tian an men et la cité interdite de nuit (ci dessus et dessous)
Les hutongs autour de notre hôtel
bonjour mes chéris
merci merci pour toutes ces belles photos
big bisous
La porte Qianmen à l’air très sympa !
Vous avez des « statistiques » de kilomètres parcourus dans la journée, ça doit être assez impressionnant !
Pour le coup vous devez facilement franchir la barre des 10 000 pas journaliers préconisés l’OMS.
Pour Vincent : quand je te vois sur cette photo avec ces baguettes j’ai juste envie de te dire « A gueta ! »
On marchait beaucoup en Chine, entre 10 et 20km par jour.
En Inde, on prend le moins possible les rickshaw mais c’est beaucoup moins facile de marcher car peu de trottoirs et beaucoup de sollicitations, mais au minimum 5km/J ! Pour garder la forme lol