Kollam, la porte d’entrée des backwaters
Après la côte touristique, nous avons envie de profiter des backwaters, au calme. Nous choisissons donc un hôtel, plus cher qu’à notre habitude au bord du lac Ashtamundi, avec jardins et hamacs. En plus il a de bonnes reviews sur booking.com avec une note de 9,2/10 ! Ce sera le plus cher et le plus classe de nos logements (14,50€/nuit/pers).
A notre arrivée nous sommes ravis de notre choix, le jardin est propre, bien entretenu avec arbres fruitiers et fleurs, la chambre est grande et assez spacieuse et la salle de bain nickel, on a même une petite terrasse avec table et chaises. Un accueil plus que chaleureux. Une sortie au festival local avec d’autres guests nous est proposée, nous acceptons avec plaisir !
Ce sera le patron qui nous conduira (gratuitement en plus) en faisant tout son possible pour nous faire voir le meilleur du festival du dieu des animaux. Différentes processions partent de points différents pour se rejoindre au temple, bondé.
Le temples et ses alentours, où a lieu un spectacle kathakali. Noter le magnifique maquillage du visage !
Défilé des éléphants (ben oui celui de droite c’est un faux mdr !!!)
Parade dans les rues avec les chars
Eléphants décorés de fleurs, or et parures hautes en couleur, enchaînés pour des raisons de sécurité. Fanfare de tambours de toutes tailles, portés sur l’épaule, et de percussions de cuivre. Le tout joué avec beaucoup d’entrain et de plaisir, malgré la chaleur. Ils sont courageux car ça a l’air lourd quand même ces gros tambours ! Chars animés : tigres, divinités comme Ganesh et sa souris, éléphant. Les hindous sont heureux et nous avons un bon accueil. Certains veulent même que nous fassions des photos avec leurs enfants !
Un petit détour pour voir la préparation d’un spectacle de kathakali : séance maquillage, c’est vraiment beau. Ce jeune garçon a un magnifique visage. L’homme plus âgé se maquille seul, impressionnant. Tout est à base de pigments naturels pour ne pas abimer la peau.
Une visite guidée en rickshaw.
Francis, le chauffeur/guide rattaché à l’hôtel nous propose un tour de 2h sur le thème de la mer. Le sujet nous plait bien, surtout que c’est un ancien pêcheur.
Le port de Kollam est un des plus anciens et des plus importants de la mer d’Oman. Il accueillait jadis les navires des négociants romains, arabes, chinois puis portugais, hollandais et britanniques, venus charger les épices et les noix de cajou produites dans la région.
1er stop, le marché aux gros poissons. Rien à voir avec nos marchés, c’est un peu Rungis, en tout petit et ouvert à tout le monde. Les pêcheurs reviennent de la mer et donnent leur poisson à acheter au « commissaire priseur ». Le poisson est disposé à même le sol et là se font les enchères. C’est au plus offrant.
Ensuite le poisson est préparé par le « poissonnier préparateur », choisit par l’acheteur. Certains sont plus cotés que d’autres, un est particulièrement apprécié, ses découpes sont très pro d’après Francis. La peau peut être ôtée ou non, en tranches ou en filets, avec ou sans la tête,…
Les premières enchères sont remportées par les compagnies qui envoient un acheteur. Il n’a pas de limite de prix, juste la quantité de poissons à acheter. Il les stocke dans un gros bac, remplit de glace, objectif : le remplir pour le soir quand la compagnie passera le chercher. Il est 14h30, espérons que la glace ne fonde pas trop avec la chaleur !
Puis les restaurateurs peuvent s’imposer et enfin les particuliers.
Le poisson le plus cher est le seerfish, qui peut atteindre 6000 roupies. Une somme, mais vite rentabilisé à raison de 300 ou 400 roupies la portion dans les restaurants !
On trouve aussi des sèches, des poissons coralliens de couleurs variés (jaune, rouge) ET du marlin rayé, impressionnant non ? Poisson de surface pouvant atteindre 420 cm, et une vitesse de 120km/h !
Notre préféré : le barber fish. Poisson très plat, qui mange la « barbe » des autres poissons. Préparé sous forme de chips.
Ici on pêche en famille, de père en fils. Nous rencontrons d’ailleurs le frère de Francis qui revient de la pêche qui se fait au filet (au large) ou à la ligne (près des côtes et des récifs coralliens) selon l’endroit. Aujourd’hui, apparemment, la pêche n’a pas été fructueuse dans l’ensemble.
Les plus riches vont au large, là où se trouvent les plus gros poissons. Les plus riches car le pétrole coûte cher !
Le long de la plage, des dizaines de bateaux de pêcheurs colorés. Puis les cabanes de pêcheurs, en bambous et tôle ou couvertes de grandes bâches où ils stockent leur matériel.
2e stop : des hangars où sont fabriqués les bateaux en fibres de verre, en 2 mois environ. Coût d’achat : 2000€, bien moins cher qu’en Europe. Les fibres sont fixées à la colle (qui sent très très fort) dans un moule pour faire une base. Quand la base est sèche, on ajoute d’autres parties en fibres de verre pour faire le fond du bateau, où ensuite on déposera du bois. Une base waterproof sera appliquée sur le bois. Des évacuations pour l’eau sont laissées dans la coque. Dans l’atelier, de jeunes enfants travaillent, ils ne vont pas à l’école car trop pauvres. Aucune protection que ce soit masques ou gants ne leur est fournie. Pourtant la colle entraine de grave problème pulmonaire, mais ils ne le savent pas et personne ne leur dit, quand à la compagnie c’est le cadet de ses soucis. C’est triste. Des réparations sur la coque ont lieu après chaque saison, tous les 6 mois environ.
Des entrepôts ouverts où les filets sont fabriqués ou réparés. Alors à votre avis combien de kg de filet pour un bateau et à quel tarif ? 110kg à 600Rps/kg. Un gros budget pour ses petits pêcheurs.
3e stop : le phare. 176 marches plus tard et nous voilà au sommet. Ahhh on tient la forme 🙂 Beau panorama, différent de celui de Kovalam. Juste derrière l’ancien quartier britannique. Ecoles privées, au coût élevé. Eglises. Ici on compte 20% de chrétiens, suite au passage des missionnaires du temps des colonies. Un joli mélange de couleurs.
Le fort de Kollam est en ruine et une équipe d’archéologue essaie de le remettre en état. Remarquez les échafaudages à l’indienne une fois de plus 🙂
Nous ne ferons que passer devant la plage, puis direction le marché aux épices, notre dernier arrêt. Ca sent bon ! Riz, ail, échalotes… stockés dans de grands sacs. La pesée s’effectue à l’ancienne ! On achète quelques citrons vert pour se faire des citrons pressés !
Au retour, Vincent prend le volant, ça décoiffe !!! MDR
Nous sommes très contents de ce tour, qui nous a permis de sortir des sentiers touristiques. Nous remercions chaudement Francis, un guide au grand cœur, nouvellement papa, fier de partager son savoir et de montrer sa ville qu’il n’a jamais quitté.
Une croisière en houseboat.
Nous nous offrons une journée et une nuit à bord de ces célèbres bateaux des backwaters. Après en avoir visité plusieurs, nous choisissons (sur les conseils de notre hôte) celui avec climatisation et pont supérieur. En effet, sur les bateaux à un seul étage, l’équipage dort sur le pont et à 21h, attend que l’on aille se coucher pour pouvoir s’installer, il faut alors regagner la chambre, sans profiter de la vue ou des étoiles. Nous partons à 11h pour l’île Monroe, accueilli par un sirop de citron. Bateau de pêcheurs, filets chinois, palmiers, cocotiers, petits ilets. Pas d’autres houseboat à l’horizon, c’est tranquille et on profite à fond !
A 13h déjeuner bien copieux et assez épicé, très bien présenté, au menu : betteraves rappées assaisonnées d’épices, okra ou gombos cuisinés, aubergines frites, patates à la kéralaise, curd curry, riz, dal curry, ananas bouilli dans l’huile de coco (un vrai délice), king fish frit, papat (pain frit croustillant), salade.
On se régale et c’est déjà le temps de partir pour un tour en pirogue dans les petits canaux, à la rencontre des villageois.
De magnifiques oiseaux comme le pic à dos rouge. Trop rapide, nous n’avons pas pu le prendre en photo mais en voilà une pour vous faire une idée.
Cormorans, aigrettes, héron bihoreux, … et même des oies et des canards !
On apprécie une fois de plus la tranquillité des lieux.
Nous regagnons le bateau pour continuer notre croisière, des bananes frites pour le dessert accompagnées d’un thé. Miam.
Mais le voyage se gâte un peu, le lieu choisit pour la nuit ne correspond pas au lieu romantique qu’on nous avait annoncé ! Après discussion avec le patron de l’hôtel, nous irons nous parquer devant la guesthouse avec vue sur le lac. Les pêcheurs ayant installé leurs filets au milieu du lac et sur les berges, un peu de patience est nécessaire avant de s’amarrer. C’est quand même plus beau qu’un poteau électrique et une maison délabrée, avec la descente du ferry et les mecs qui s’arrêtent pour mater !
Le diner du soir sera plus léger que prévu mais largement suffisant pour nous : délicieuse salade de coco râpée et bananes vertes, haricots verts revenus dans l’huile de coco, riz, ananas frais et poulet (enfin soit disant…).
On profite des étoiles, de la lune, des reflets dans le lac, un moment romantique donc !
Le lendemain, nous ferons un tour dans la baie, très rapide, pour regagner le bus stand à notre demande : direction le Krishnapuram Palace.
Une heure de bus, un petit trajet en rickshaw et la visite commence.
Typique de l’architecture kéralaise, en bois, le bâtiment est composé d’un rez-de-chaussée et d’un étage, d’un accès en sous-sol au petit étang à l’arrière du bâtiment et de multiples courettes. Les pièces sont assez grandes, certaines avec des bancs sur tous les côtés.
L’escalier pour monter est asssez raide ! La cuisine est située dans une partie distincte du rez de chaussée, à côté du puits. Dans une pièce, une peinture murale, de 3m de haut, représente le Gajendra Moksha, la libération de Gajendra, le chef des éléphants. Une belle œuvre d’art.
Collections de divinités en pierre et en bronze, de moyens de mesure anciens et de pièces de monnaie : certaines sont extrêmement petites et le motif très précis.
Deux jardins, un à l’avant et un à l’arrière où papillons butinent fleurs d’hibiscus.
Une visite agréable.
La pharmacie où nous avons acheté un médicament pour traiter le mal intestinal de Vincent, se situe en face de l’hôpital. Les ambulances n’ont pas le luxe des notres ! Mais par contre les taxis ont la classe !!
Nos visites alternent avec siestes dans les hamacs ! Dur dur la vie !!
Et un magnifique souvenir de ce lieu sera aussi les couchers de soleil aux couleurs variées !
Bonjour mes chéris.
Merci pour toutes ces belles photos très variées qui nous font partager votre quotidien. Papou a bcp aimé les
photos des cliones. Très beau temps ici, ciel bleu. Ns allons tondre et jardiner.
Big bisous de nous trois
De la rue Lalande notre commentaire du dimanche… Super la surprise avec la cousine! Nous avons vu les éléphants mais pas les dromadaires!!! Nous attendons les cerisiers en fleurs…C’est bien en voyage de noce de se payer des petites haltes sympa.. pour le miam-miam pas de problème!!!
Nous envions les siestes en hamac… et nous c’est plutôt le ciré en ce moment que les manches courtes… Bisous de toute la famille et plein de pensées supplémentaires de mamie