De Sapporo à Abhashiri

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Par dv | 27 mars 2016 | Catégorie Japon

Debout de bonne heure, après une douche chaude et froide (ça réveille), une triste nouvelle vient nous arriver : la mamie de Vincent est partie au paradis… Avec le décalage horaire, il est environ 1h du matin en France. On se sent loin et impuissants, la distance est difficile à vivre… Nous appellerons la famille de Vincent dès notre arrivée à Abashiri, le décalage horaire faisant, il devrait être 8h du matin.

Une marche rapide, le cœur lourd, pour rejoindre la gare avec le métro, nous nous installons dans le train. Il n’y avait plus que des places couloirs, côte à côte quand même ! Le japonais à côté de Vincent, avant même que l’on ait fini de se poser, se lève, ramasse ses affaires et nous fait signe d’échanger de place pour que nous puissions être à côté. Quand je vous dit qu’ils sont super serviables !!! En général cela ne nous gène pas d’être séparés par le couloir, mais vu les circonstances, ça nous touche beaucoup et nous permet de nous réconforter un peu l’un l’autre. Les trains japonais sont très confortables, sièges inclinables, espace pour les jambes, toilettes impeccables avec papier et savon.

Une annonce vocale en japonais, tout le monde se lève… on regarde l’heure, non ce n’est pas le terminus… Bizarre bizarre. Et d’un seul coup, chacun tourne son siège, comme une danse. Le gentil monsieur d’en face nous fait signe de faire de même. Et hopla, toujours dans le bon sens de la marche. Ça me rappelle Taiwan avec Caline :-). Au fur et à mesure de notre voyage, le niveau de la neige augmente, de grandes plaines entourées de montagnes apparaissent. Ca nous rappelle les Alpes françaises.

À Abashiri, la dame d’un certain âge de l’office du tourisme parle très bien anglais et nous renseigne sur les activités de la ville. Nous repérons notre ryokan (hébergement typique japonais), localisé de l’autre côté de la voie ferrée, très facilement grâce aux explications de la dame. Un monsieur âgé nous accueille très gentiment et nous apprend qu’il n’y a plus de glace sur la mer. Changement de plan, au lieu d’une croisière à bord du Ice Breaker ce sera un tour en train local le long de la côte.

En ville, Pizza Hut et KFC, des restaux locaux bon marchés et une grande rue commerçante qui diffuse de la musique douce, même une pâtisserie au nom français. Nous croisons de nombreux couples allant diner, ambiance calme et décontractée. Pour ce jour, nous dinerons dans la chambre, nouilles, triange maki au thon, bière bleue d’Abashiri et kitkat vert au thé, on se prendrait presque pour des martiens. Sans oublier salami et gâteaux au chocolat qui nous rappellent la France.

           

Le lendemain, nous dégusterons une soupe de légumes et un bol de riz au porc frit avec salade pour moins de 5€, copieux et surtout délicieux ! Au menu du soir, makis dans un bar à sushis : makis aux palourdes mayonnaise et makis au « ume plum », essais gustatifs originaux.

               

Côté divertissement : bowling, plusieurs bars et une salle de jeux pachinko et slot (machine à sous).

                 

Excursion en train le long de la côte
Lever aux aurores pour prendre le train local de 6h40 pour Shiretoko-shari, eu de justesse. Le train est composé d’un unique wagon ! Les sièges ont des motifs originaux : chouettes, grues, macareux, le tout sur fond bleu, ça rend le train plus joyeux.  

        

       

         

L’immensité de certains paysages nous font penser à la Sibérie avec les immenses plaines enneigées et les montagnes en fond.

                       

Shiretoko-shari, petite ville côtière, la dernière avant que la ligne de chemin de fer retourne dans les terres. Mer : bateaux de pêcheurs blanc et bleu, certains rouge ou vert, aux coques peu profondes et en courbe. Bouées rose et jaune.

       

      

Montagne enneigées en fond, on aperçoit le cap Noro, pointe est de Hokkaïdo. On court pour reprendre le train car on a un peu flâné !

       

 

Train pour Kitahama. Eu de justesse aussi. On va au lac : cygnes, canards variés, accueil adorable, donne des infos, prospectus, animaux empaillés, jumelles a dispo pour observer le lac, longue vue réglée sur un aigle trop beau. Bon moment. Petite balade le long du lac mais c’est la route, on fait vite demi tour, surtout après avoir marché dans la neige.

                            

   

On marche jusqu’à la gare suivante : ahhh les bons plans de Delphine pour garder la forme !

On reprend le train pour Abhashiri. Fin de notre périple.

 

Musée des peuples du nord
Pour nous y rendre, nous utilisons le bus local au fonctionnement différent des nôtres, il faut monter par l’arrière, prendre un ticket (qui indique le numéro de l’arrêt), puis a coté du chauffeur un écran indique le prix en fonction de l’arrêt où l’on est monté. Le prix évolue en fonction de la distance parcourue. On paye quand on descend, il faut faire l’appoint. Mais on peut faire du change avec un billet dans le bus !
Musée très intéressant, au début une partie ou on rentre dans un tunnel avec musique pour se mettre dans l’ambiance, puis costumes, ustensiles de cuisine, habitat, partie archéologique, partie musique et instruments, chasses et pêche, bébé et jouets d’enfants, rites.

        

Pour chaque thème, comparaison entre les différents peuples : Ainu, Inuits, Sami, Indiens du Nord, peuple Sibérien. Les Ainus, peuple de l’île d’Hokkaido subsistaient en chassant cerfs et mammifères marins (baleines), en pêchant des saumons dans les rivières. Traditionnellement ils utilisaient beaucoup les plantes. La cérémonie de l’ours du peuple Ainu qui utilisait des oursons élevés en captivité est considérée comme l’une des plus élaborée des peuples du nord.

  
Je suis sure que les vieux skis rappellent des « bons » souvenirs à certain(e)s !!!!
   

Leurs habits en peaux de poissons, d’ours, de cerf, d’écureuils, intestins de phoques. Leurs grandes moufles ont l’air bien chaudes, on les envie.

           
A gauche habits en intestin de phoque et à droite chausse en peau de poisson.

Les différentes techniques de pêche et de chasse déjà très astucieuses.

     

Super moment, ludique avec bornes explicatives détaillées en anglais et japonais, petite scène animée…

Musée de la dérive de la glace.

Cher mais unique : salle à -15°C avec glace et renard et phoque empaillés, on nous donne une serviette mouillée quand on entre, il faut la secouer en l’air à l’intérieur : elle gèle très rapidement et se fige !
Rigolo.

         

Puis film en relief sur les ice breakers et la saison des glaces, aigles, phoques… Chaque année, les blocs de glace arrivent de Sibérie vers le nord du Japon par la mer, puis s’échouent sur les côtes et gèlent. Le souffle de la glace qui bouge est assez impressionant.

Petits aquarium avec poissons très très originaux, les name-dango et fuusen uo, et cliones. Etre vivant qui semble danser dans l’eau, trop mignon. Bon moment.

          
A vous de jouer : trouver les poissons sur la photo de droite 🙂 Réponse ci-dessous (en images)

    

Superbe point de vue en haut du bâtiment sur les lacs, montagnes, la mer et la ville.

     

Avant de partir, dégustation de la glace au caramel au sel bleu. Pas mal, original. Vincent n’aime pas trop le sel mais la glace ça va .

Il est très agréable de se balader dans cette petite ville, que ce soit dans le centre ou bien près du lac ou dans la forêt. C’est toujours calme, on se sent parfois seuls au monde. Apaisant.

      

Dans les jardins, des habits de paille pour protéger les arbres attirent notre attention.

Ah oui et puis il faut que je vous parle des wc. Ben oui les toilettes à la japonaises (pas les anciennes qui sont à la turques) elles sont high tech ! Il y a plein de boutons en japonais,…. mais aussi des schémas, assez explicites, bleu pour les hommes, rose pour les filles, une note de musique… Au début, on ose pas trop appuyer, qui sait ce qui va arriver mdr ! On attendra d’être dans une chambre d’hôtel pour essayer en tout intimité ! En tout cas ce qui est sûr c’est que le siège est chauffé et ça c’est le must pour Vincent ! 🙂

Cette ville a taille humaine nous a beaucoup plu !