Himeji
Située entre Kyoto et Hiroshima, son centre d’intérêt principal est son château.
Voilà comment on nous l’a vendu : Site inscrit au patrimoine culturel mondial (UNESCO), Trésor national, Site historique spécial ! Rien que ça !
De la gare pas besoin de plan, il est en face de nous ! De loin il semble déjà impressionnant, ça promet une belle visite !
La silhouette du donjon principal recouvert de plâtre blanc rappelant un héron blanc (je vous laisse juger…) lui vaut le surnom de château du Héron Blanc.
La construction du château s’est faite sur plusieurs siècles. Chaque clan rajoutant une partie :
1333 : fort bâti sur la colline de Himeyama
1346 : fin de la construction du château initial par Akamatsu Sadanori
1467 : Suite à la guerre d’Onin, construction de l’enceinte principale
1581 : Hideyoshi rajoute le donjon à trois étages
1601 : Terumasa début la construction de l’actuel château
1609 : Donjon à 5 niveaux terminé.
Le château vient d’être restauré pendant 5 ans, pour la deuxième fois. (la précédente a eu lieu 45 ans auparavant). Cette rénovation est mise en avant dans toute l’exposition. On retiendra que les murs ont été entièrement recouverts d’un enduit blanc de 3cm d’épaisseur (quand même !) à base de mélange de chaux, de cendre de coquillage, de fibres de chanvre et d’algues. Eh ben avec ça !
Planchers, fenêtres et renforcement des piliers pour la protection antisismique. Ah d’ailleurs hier il y a eu un tremblement de terre magnitude 6,5 sur l’île du Sud ! Des morts et plus de 1000 blessés. Et des répliques sont attendues ! Même si nous ne sommes pas à côté, nous allons être vigilants.
De l’extérieur 5 étages visibles, à l’intérieur 7 étages dont un sous sol.
Double porte, intérieure et extérieure.
Cache clous à 6 feuilles, pour masquer les têtes de clous sur les nageshi (poutres reliées aux piliers)
Nombreux rateliers à armes.
Au 3e étage, les fenêtres sont surélevées, des plateformes permettent de les utiliser. Et en haut la petite fenêtre c’est pour évacuer la fumée des fusils. Malin ! (photo de droite à coté de la poutre)
Au 4e étage, les grands piliers (est et ouest) s’étendent du soubassement à cet étage. Avec le poids du bâtiment et des années, des étais ont été ajoutés pour renforcer la structure.
Les fenêtres à barreaux épais servent à empêcher l’intrusion de l’ennemi et le passage des flèches et des projectiles.
Fenêtre Kato-mado en forme de cloche, décorée de laque noire et de feuille d’or
997 ouvertures, appelées sama, dans les donjons, tours et murs. Quatre formes différentes : oblongues pour les arcs et rondes, triangulaires et carrées pour les armes à feu. Selon leur emplacement, les ouvertures sont décrites comme tachizama = pour tirer debout, i-sama = pour tirer à genoux, nesama = pour tirer couché
Une des caractéristiques du château ce sont ses tuiles blanches. Plates et arrondies, portant la marque de 8 clans différents (feuille, papillon, fleur…)
La porte Hishi est unique en son genre car un de ses côtés repose sur un mur en pierre.
Le donjon principal culmine a 91,9m d’altitude. On en a monté des escaliers pentus pour arriver en haut.
Une belle vue sur la ville, les temples et les montagnes alentours. C’est toujours agréable d’habiter un château, mais la vue devait rendre la vie encore plus belle !
Les intérieurs sont tout en bois, poutres, escaliers, portes… sublimes. Ahhh quel beau matériau.
Les jardins sont assez étendus, avec encore quelques cerisiers en fleurs et des pins taillés.
Une belle visite, riche en histoire. C’est le top des châteaux au Japon et on comprend pourquoi ! 🙂
Ici les bouches d’égouts sont customisées en fonction de la ville. Ici ???? Le héron blanc ! Ah et ils ont des portes barrières trop rigolo aussi !
En sortant on se déguste deux délicieuses crêpes. Un peu trop riches en chantilly à notre goût 😉