Musées et visites à Tokyo
Au programme :
– l’aquarium de Tokyo
– le musée national de Tokyo
– le musée d’art moderne
– le musée du sumo
– la gare de Tokyo
– le sanctuaire Meiji
– Senso-ji
L’aquarium de Tokyo
3 sortes de pingouins, trop trop beaux. Dandinement, nage, glissade et dodo au programme. Trop mimi et rigolos ! on est fan ! Dans un bassin à part, les petits s’entrainent à nager.
A droite gorfou sauteur, avec de longues moustaches. Ci-dessous à gauche, manchot empereur.
Beaux aquarium avec thons, requins marteaux, faune des océans pacifique, indien, atlantique.
Le littoral de Tokyo (ci dessous)
Des poissons qui vivent hors de l’eau, vous connaissez ? Ils sautillent pour se déplacer, très original !!
Les périophtalmes ou poissons grenouilles, sont capables de vivre à l’air libre (environ 2h) sur la vase ou les branchages où ils se nourrissent d’insectes et de petits invertébrés. Ses yeux ont une structure double lui permettant de voir nettement dans l’eau et en dehors, avec un large champ de vision ; ils sont protubérants et tournent dans tous les sens et de manière indépendante l’une de l’autre, d’où leur surnom de « gros yeux ». Ils respirent grâce à des branchies mais possèdent aussi une respiration cutanée, comme les grenouilles.
Des poissons colorés aussi, des crabes géants, des araignées, de belles étoiles de mer. Des tortue, ça nous rappelle la Réunion 😉
Moment unique : rencontre tactile avec des raies et des requins. Pour rassurer nos chères mamans que l’on voit déjà sauter du siège, à la fin de cette expérience, nous avions tous nos doigts intacts !!!
On caresse une raie : comme du velours, tout doux. Il faut bien faire attention à son « épine » mortelle ! mais non je plaisante !!! Puis on touche deux requins : un rugueux l’autre plus doux.
Bon je ne fais pas ma maline et galanterie oblige, mon cher mari essaie en premier. Tout se passe bien, ils ne sont pas agressifs, nagent un peu parfois.
Passage en extérieur dans la section marais et vue sur la baie. Pas mal de famille avec enfants en bas âge, qui ont l’air ravis de toutes ces expériences tactiles, sonores et visuelles, très éveillés les enfants japonais.
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Le musée national de Tokyo
En partie en rénovation, la partie sur l’art japonais (des temps anciens à la période Edo) est maintenue, c’est parfait pour nous ! Belles collections d’armures, de peintures japonaises de la période Edo (18th siècle), porcelaines, cérémonie du thé, habits et bijoux. Le thème des cerisiers en fleurs est omniprésent.
Chapeaux du 19e siècle, typique d’Hokkaido. Ce qui nous « interpelle » un peu dans ce musée c’est le peu d’objets présentés par collection : 3 ou 4. En effet, les japonais préfèrent privilégier la qualité à la quantité. Un bon aperçu de l’art japonais.
Les premières traces de vie humaine sur l’archipel remontent à 30 000 ans. Durant la période Jomon (10 000 ans avant notre ère), les habitants vivent de la chasse et de la cueillette, avec de la vaisselle en terre cuite décorée d’empreintes de cordes et de fils, nommées « jomon ». Les poteries avec des motifs de navires et de vagues en forme d’onde sont uniques au monde. Au milieu de cette période, l’art évolue : riches décorations, figurines et objets laqués.
Au 5e siècle après JC, période Yayoi, la culture du riz est introduite au Japon depuis l’Asie continentale, et les objets en métal entrent dans la vie quotidienne. Les céramiques ont un design simple et raffiné tandis que les bronzes conservent un design typique et des illustrations primitives. La période Kofun (3-7e siècle) apporte des cultures plus élaborées du continent et de nouvelles technologies. Poterie, faïence, figurine en terre cuite « haniwa » augmentent la beauté des céramiques tandis que les miroirs, parures, armes, armures et équipements équestres incorporent l’artisanat du métal et du verre.
Les miroirs comme celui là datent de la dynastie des Han de l’Est à la période des 3 royaumes (25-280). Leur design est similaire à celui des pierres sculptées : motifs basés sur le concept de l’immortalité taoïste : divinités, dragon et tigre, chariots et scène de chasse.
La peinture japonaise : art moderne
Durant l’ère Meiji (1868-1912), la peinture japonaise traditionnelle est appelée « nihonga », en opposition aux peintures de l’Ouest (peintures à l’huile amenées au Japon de l’Occident). Pour réaliser une nihonga les artistes peignent sur de la soie ou du papier japonais, avec de l’encre sumi ou des peintures naturelles faites de pigments et de colle. Cela donne lieu a un nouveau mouvement artistique, rappelant les peintures chinoises et celles de la période Heian (794-1192) « yamato-e ». Les peintures japonaises s’inspirent techniquement des peintures occidentales, pour les perspectives par exemple, et sont alors appelées « Yoga ».
L’art de la cérémonie du thé
Il émerge durant la période Muromachi (1392-1573) et se formalise dans la période Azuchi Momoyama (1573-1603) avec le maître du thé Sen-no-Rikyu. C’est une des traditions japonaises les plus renommés. Dans la « tea room », les objets d’art et les ustensils tels que vases, rouleaux, boites à thé, bols à thé sont librement combinés. Les marchandises de thé incluent parfois des objets importés de Chine ou de Corée. Chaque objet est choisi avec attention et a une valeur particulière, pour partager un moment convivial avec les invités.
Peinture à encre et bouddhisme zen.
Le buddhisme arrive au milieu du 6e siècle au Japon. Durant la période Heian (794-1333), le buddhisme s’affirme dans la culture japonaise. Il prospère, notamment parmi la noblesse et de nombreux chefs d’œuvre voient le jour à ce moment là. De nombreuses sectes voient le jour et le bouddhisme est enseigné au peuple. Le bouddhisme zen est introduit au Japon à la période Kamakura par la Chine, important de nouvelles tendances artistiques dont les peintures à l’encre. Ces peintures à l’encre furent beaucoup pratiquées dans les temples zen. Elles utilisent des effets variés (jeux d’ombres) pour exprimer la luminosité et la profondeur du sujet. Pendant la période Muromachi, elles s’étendent comme un genre artistique japonais indépendant. Les écritures des prêtres zen émergent comme un nouveau genre de calligraphie, avec un style plein de caractère et d’esprit.
Le musée d’art moderne.
Une rétrospective sur Yasuda Ukihiko (1884-1978) se tient. 2e exposition de ce peintre 40 ans plus tard dans ce musée Un des derniers à avoir appris d’un des fondateurs Okakura Kakuzo.
Il a toutes les qualités de la peinture japonaise : belle ligne, pures couleurs et compositions élégantes et rationnalisées. Avec 80 ans de carrière, il traverse plusieurs époques. Pas contraint par les conventions anciennes, après période réaliste, il modélise son travail sur l’art classique, il arrive au premier vrai original style dans le genre Nihonga. Ses œuvres reportent les changements liés au 20e siècle et notamment the strident nationalism of pre World war II. Et aussi les changements drastiques qui opèrent dans les valeurs culturelles après la guerre. Dans ses œuvres il y a différents plans : dégradés de couleur, comme un voile/brouillard sur le plan du fond qui devient plus important sur les plans arrières, samouraï avec tous les détails de l’armure, drapé des vêtements. Il réalise des peintures sur soie et des couleurs sur papier.
L’exposition principale est sur 3 étages du 2e au 4e étage. .
Au 4e fin de la période meiji au début de la période showa. highlights du musée sur demande des visiteurs suite au réaménagement de 2012. Tiennent compte des demandes et remarques c’est bien.
Peintres : HAYAMI Gyoshu (1894-1935) : sujet nature telle que camélias, arbres avec nombreuses branches et traits très très fins. (Ci dessous à gauche)
KABURAKI Kiyokata (1878-1972). Peinture sur soie. Travail sophistiqué d’un peintre urbain. Sentiment humble, unique et agréable. Même la base est travaillée et magnifique. Beaucoup de couleurs vives, vert bleu rouge blanc prédominant. (ci dessus à droite)
Suite de l’expo : peinture beaucoup plus modernes, on aime moins. Par exemple, KOGA Harue (1895 1933) peinture style soviétique, sous marin femme short et maillot, bateaux, poissons. Opposition de choses naturelles et artificielles. Femme est l’actrice Gloria Swanson. (Ci dessous à gauche)
EI-KYU (1911 1960) rond avec petits rond et comme des pierres. Ressemble au système solaire, planètes avec astéroïdes. Pas mal. Opposition de couleurs centre blanc vert jaunes rouges et autour foncé noir gris marron. (ci dessus au centre)
KAWAI Gyokudo (1873-1957) : Paravent à 6 pans assez grand, couleurs assez pastels ou sombres. Air de simplicité et de fraîcheur dans les peintures de paysages avec l’utilisation de perspective et la fusion de l’encre et des couleurs. (ci dessus à droite)
3e étage peintures de 1940 à 1960. Début au milieu période showa. Peintures sur la 2nde Guerre Mondiale.
KITA Renzo (1876-1949). Dernier moment de l’amiral après la défaite japonaise. Il boit du saké avec son équipage. Après avoir fait évacué le bateau les 2 leaders ont coulé avec le navire (volontairement) c’est pourquoi cette peinture a l’époque à été critiquée car pas de sens avec la défaite, l’épisode n’ayant été rendu officiel qu’un an plus tard. Magnifique couleur jeux de lumières sombres et couleur sur l’arrière plan. Expression des visages. (ci dessous à gauche)
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Dans la salle, toutes les peintures sont très grandes, de style différents, couleurs différentes tantôt sombre tantôt pastelles. Militaires aviation ou marine comme sujet.
OKAMOTO Taro artiste japonais connu et très discuté 20 ans après sa mort. Appartient au Groupe d’art abstrait 1930 à Paris. Puis artiste indépendant rencontre Picasso Delaunay. Grande peintures très colorés. Abstraites effectivement lol (4 peintures ci dessous)
HISHIDA Shunso (1874-1911) Moro style est un mouvement de peinture japonaise très court, avec figuratif et esquisse de lumière soulignée. Moro signifie obscure sombre ou incertain. Les ligne des contours sont volontairement rejetées pour que les peintures de style Moro manquent de réalisme. Très fins détails, couleurs sombres et claires opposées. Dans une peinture les traits sont nets sauf dans les coiffures des femmes dont les cheveux sont noir. Belles expression dans les visages yeux, habits de couleurs pastels.
2e étage 1970 2000 : Résolument moderne : Sculptures en aluminium d’une oreille… ou une plaque
Paul Cézanne au milieu ??? Idaka Rieko : Une longue explication de l’artiste sur ce qu’il a ressenti et son point de vue de l’œuvre de Cézanne. Parle de l’impossibilité de pouvoir peindre une chose de tous les points de vus car il faudrait une caméra. Donc seulement le point de vue de l’artiste.
Salle avec 30n de petits tableaux noirs dans lesquels sortent des gouttes ou graines de tailles et formes et nombres différents. Très spirituels…. Ça laisse sans voix. Vincent arrive en me proposant d’aller aux WC ! Mdr espérant que je ne prends pas de commentaires sur cette œuvre !
Puis films de peintures animées. Très beaux. Reposants. Bruits de pluie en fond.
Aux WC le savon est distribué automatiquement et ça fait comme de la mousse à raser. Trop envie de m’en mettre sur le visage. Ça sent bon. Toujours leurs savons ont une bonne odeur. Je crois que je commence à délirer mdr. Ah dernière petite particularité : les casiers à parapluie 😉
Musée du sumo
Kesho nawashi : pagnes de cérémonie, utilisés pour la cérémonie d’entrée sur le ring. Sorte de jupe avec grande ceinture, différents motifs tissés en reliefs, somptueux : fleurs, poissons, montagne, signe japonais, pommes, coquilles saint Jacques.
Sur les ceintures des gagnants de tournois d’un côté un tigre et de l’autre un dragon.
A la base les sumos sont liés au sacré. A l’époque de Nara 8e siècle, ils sont utilisés comme militaires car beaucoup de forces.
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La gare de Tokyo
Un monument en soi, très belle. Magnifique plafond avec coupole. Dessous et entre les buildings alentours, tout un réseau souterrain de magasin, restau, shop… une ville sous la ville.
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Le sanctuaire Meiji
Sanctuaire shintoïste, le plus grand du pays, situé près du quartier de Shibuya. Dédié aux âmes divines de l’empereur Meiji (mort en 1912) et à son épouse, l’impératrice Shöken (morte en 1914). Le sanctuaire Meiji-jingu est un témoignage de la reconnaissance des Japonais pour cet empereur, dont l’exemple le plus flagrant est le parc boisé qui l’encercle. Ce dernier compte plus de cent mille arbres envoyés par des habitants de tout l’Archipel afin d’honorer la mémoire de l’empereur Meiji.
Le chemin principal menant au sanctuaire est ouvert par un torii en bois de cèdre de 12 mètres de hauteur, ce qui en fait le plus haut du Japon.
Le parc et l’ensemble sont très agréables, même s’il y a pas mal de monde.
Des barriques de saké sont offertes chaque année aux Dieux. Au cours de la période Meiji, une politique pour « l’esprit japonais et le savoir occidental » a été adoptée pour apprendre le meilleur de la culture et civilisation occidentale tout en gardant l’esprit séculaire japonais et ses traditions vénérées. L’Empereur Meiji a ouvert la voie à la promotion de la modernisation en adoptant de nombreuses caractéristiques de la culture occidentale dans sa vie personnelle. Par exemple, porter une tenue occidentale ou manger de la nourriture occidentale en dégustant du vin. Des barils de vins ont été offerts par les célèbres vignobles de Bourgogne de France (château de Chailly) !
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Senso-ji
Le temple le plus vieux de Tokyo, dédié à la déesse bouddhique Kannon. Cette dernière, une boddhisattva (être qui a atteint l’état d’éveil mais qui a choisi de mettre en sursis son statut de bouddha) est très populaire au Japon car elle incarne la compassio. L’entrée du sanctuaire est constituée d’un impressionnant portail, la Kaminarimon (porte du tonnerre), auquel est suspendue la lanterne de papier rouge la plus grande du Japon.
Sur le côté gauche du temple une pagode à cinq étages, la deuxième plus haute du Japon. Cette paire de sandales traditionnelle énorme appelée O-Waraji a été faite par 800 citoyens de la ville de Murayama en un mois et consacré à Senso-ji. O-Waraji est faite de paille, pèse 2500 kg et mesure 4,5 mètres de haut. Elles sont le charme contre les maux car symbolise la puissance de Ni-Ou. Souhaitant être de bon marcheurs, beaucoup de gens vont les toucher.
Beaucoup beaucoup de monde, trop ! et surtout plein de boutiques souvenirs tout autour, ce qui en fait plus un lieu touristique et d’amusement qu’un lieu de culte…
Nous reprenons nos visites sur le blog comme dit mamie « depuis le temps!!!! » Comme d’habitude nous apprécions les commentaires et en cas de flemme nous ne regardons que les photos!!! Gros bisous
intéressant. Je suis d’accord, merci !