Lac Titicaca et les iles Uros

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Par dv | 16 octobre 2016 | Catégorie Pérou

Nous atteignons les rives du lac après une petite demi-heure de marche.
Ce lac mythique recèle des dizaines de légendes. La mythologie incas y situe l’origine de la civilisation : Viracocha, le dieu créateur, y aurait fait émerger la lune, le soleil et les étoiles. Et Manco Capac, descendant du Dieu Soleil, serait sorti des eaux du lac avec sa sœur Mama Oello, dirigeant sa tribu vers le nord et fondant Cusco, capitale de l’empire.

Situé à 3810m d’altitude c’est le plus haut lac navigable au monde. 200km de long, 8400km2, soit 15 fois le lac Léman. Profond de 275m à seulement 15 à 18m au niveau des Ile Uros. 55% Pérou / 45% Bolivie. Et biensûr les Péruviens vous diront que le côté Titi est péruvien et Caca bolivien !
Localisé au centre de l’Altiplano, c’est le vestige d’une immense lagune portée en altitude par l’émergence des Andes. On retrouve le même exemple avec le Salar d’Uyuni en Bolivie, mais lui s’est évaporé car moins profond que le Titicaca.

Nous décidons de nous offrir une demi journée sur le lac pour découvrir le peuple habitant sur les îles Uros. Les bateaux attendent à quai les touristes, c’est donc hyper facile de s’y rendre.
      
La traversée nous paraît assez courte, installés sur le pont supérieur, à observer roseaux et canards 😉
          
Les iles Uros c’est 2500 personnes habitant sur 63 îles. D’une durée de vie de 50 à 60 ans, elles sont constituées d’une couche de roseaux de 3m d’épaisseur et ancrées à des poteaux d’eucalyptus pour ne pas dériver avec le vent.

Autant vous dire que la sensation lorsqu’on met le pied à « terre » est assez spéciale. Un peu l’impression de s’enfoncer dans un sol spongieux… On reste donc très vigilant !
     
Les roseaux jouent un rôle primordial car c’est aussi le matériel utilisé pour réaliser leur maison/hutte, bateau/radeau ou meubles. Ils cuisinent au feu de bois dans des pots en terre ! Vigilance car il ne faudrait pas que l’île prenne feu ce serait le comble !
    
Les habitants boivent l’eau du lac filtrée et s’éclairent soit à la bougie, soit avec des panneaux solaire. Eh oui la technologie n’est jamais bien loin 😉
         
Initialement plus près de la Bolivie, ce peuple s’est installé sur les iles pour fuir les Incas. Les habitants des Iles Uros ont été amenés à migrer vers l’ouest pour suivre les bancs de poissons dont ils se nourrissaient. En effet, avec la baisse du niveau du lac, plusieurs assèchements ont entrainé le déplacement des poissons. Mais leur installation près de Puno est assez récent, sous l’influence de l’ancien président, les incitant à profiter du tourisme… Pour un tourisme équitable entre tous (63 iles quand même !!), chaque île est desservie par un groupe de touristes selon un roulement. Chacun son tour quoi !
Après un accueil assez chaleureux, la mère de famille nous explique la conception des îles, leur vie et propose son artisanat (en roseau biensur ! mais aussi en laine). Leur vie est de plus en plus difficile car il y a de plus en plus de familles et donc d’îles ! Et les hommes qui avant vivaient de la pêche vont maintenant travailler sur le continent.
    
Après cette présentation fort instructive, un tour en radeau de roseaux, quasi obligatoire, pour aller sur l’île principale avec restaurants, boutiques de souvenirs, supérette, mais aussi wc et mini pisciculture.
         
Vincent apprécie particulièrement la balade installée confortablement à l’arrière 😉