Le Sud Lipez et ses lagons Jour 2
Un réveil matinal, un petit déjeuner et tout le matos embarqué dans la jeep, nous partons pour les lagons.
Mais ce n’est pas sans compter le barrage des villageois d’à côté qui veulent eux aussi bénéficier du tourisme. Plusieurs jeeps arrêtées, faisant demi-tour et essayant de contourner la barrière. De tous les côtés, ils ont creusé des tranchés, installé des grillages et des tonneaux avec des pierres bien lourdes au sol.
Impossible de passer, même pour les 4×4. Chauffeurs et cuisinières discutent entre eux et avec la madame du péage. A priori ça n’y était pas il y a quelques jours et ce n’est pas légal car nous avons déjà payer le droit d’entrer dans le parc national. Elle dit avoir eu l’autorisation du gouvernement car village pauvre, Dolorès lui demande la preuve écrite…qui n’existe pas ! Après des pourparlers sans aboutissement, tout le monde finit par céder, mais Nico le signalera à notre sortie du parc. (les gardes nous indiquerons alors qu’aucun péage n’a été autorisé sur la zone ! Ben ça on s’en doutait un peu). La somme demandée était minime, mais pour Dolorès surtout c’est une question de principe !
Un bofedal est une zone humide d’altitude considérée comme un pâturage naturel peu étendu mais avec une humidité permanente. Elles permettent d’alimenter la faune pendant les longs mois sans précipitation.L’eau qui alimente les bofedal provient principalement de la pluie, de la fonte des glaciers et des affleurements de surface de l’eau souterraine. Du vert dans le désert.
Passages désertiques, ferme de lamas. Belle tête bien joufflue hein 😉
Premier arrêt au lagon Hedionda. Un endroit magique : flamands roses de James, montagne en fond, immensité, calme et solitude. Tim et Caline : that’s your place 😉
De loin ils paraissent pas bien grands, mais de près ils sont majestueux, colorés, royaux !
Par contre ça sent pas super bon : une odeur de poisson pourris ou mer iodée du port qui stagne. Le sol s’enfonce facilement entre sable et boue, d’aspect peu commun.
Lagon kollpa : contient du sufate de soude dont les incas se servait pour se laver. Utilisé dans la composition des shampoings. A ne pas confondre avec du sel ! Endroit moins romantique que le précédent mais très beau. Un petit air de marais salant 😉
Le salar Calviri, en fond la cordillière des Andes. De l’autre côté de la barrière montagneuse inactive : l’Argentine et le Chili. Le minéral sert à fabriquer les vitres. Mais l’effet blanc est seulement une illusion, quand on s’en approche prend une teinte marron. Bicarbonate de soude et souffre.
Le désert Pampa Jara ou de Dali. 4320m. Espace surréaliste qui inspira Dali dans ses peintures.
Allo la planète Terre ??? Désolés y’a plus personne, on est parti sur Jupiter 😉
Laguna Verde : superficie de 17km2, altitude 4350m, composé d’arsenic, brome et borax. Très toxique : aucun animal ne peut y vivre.
Pourtant nous faisons une rencontre insolite : des renards, peu farouches, qui viennent réclamer des gâteaux. Quand pas de soleil pas de couleur, nous sommes donc chanceux 😉
Volcan Licancabur, culmine à 5916m, en arrière-plan du lagon Verde, limite naturelle entre la Bolivie et le Chili.
Nous déjeunons à proximité, dans des ruines à l’abri du vent. Bœuf avec légumes cuisinés, patates et crudités (chou fleur, brocolis) que nous partageons avec Dolorès et Nico. Bon moment de partage et franche rigolade. Balade digestive dans les roches volcaniques ! On ramasse quelques cailloux, comme de la lave en bulle.
Passage à 5000m
Geysers Sol de Mañana situé à 4990 m, activité volcanique constante, sur une surface d’un km2.
Projection de lave, Fumerolle de souffre : l’eau s’échappe sous forme de vapeur de 10 à 50m de haut ! Elle peut atteindre 200°C !!! Envie d’un petit bain de bout lol ?
Puis on continue notre périple de lagons en lagons. Flamands roses à profusion. Paysages uniques.
On prend notre temps, vu le temps de route et la beauté des lieux, il faut profiter de chaque site non ?
Lagon colorada : lac salé de 70km de périmètre, 40 cm de profondeur en moyenne, à 4278m.
Héberge 3 types de flamands roses, dur dur de faire la différence ! le flamand du Chili est plus rose avec un bec jaune assez long, le flamand des Andes a un bec noir, est le seul à avoir des pattes et pieds jaunes et a davantage de noir dans les ailes et le flamand de James a un bec jaune un peu plus court.
Les algues microscopiques qui servent de nourriture aux flamands roses régissent la couleur rouge, même violette. Presque toutes les couleurs de l’arc-en-ciel dans un seul paysages !
Arrivée au logement en début de soirée avec au diner saucisses frites 😉
Nico nous parle du système de santé, de politique : le nouveau gouvernement fait plein de choses pour le peuple : eau courante, électricité, meilleure niveau de vie, aide sociale, aide pour les soins des femmes enceintes… Au pouvoir depuis 18 ans, prochaine élection en 2020.
Bonjour mes chéris,
Nous venons de faire aussi par toutes ces belles photos un beau voyage en partant des bofedals, le désert Pampa
Jara, les flamands roses. Merci pour les photos de vous deux. Un peu triste le barrage des villageois qui ne
bénéficient pas du tourisme. Vous étiez vraiment en altitude 4900 m, pas de difficultés respiratoires ??
Prenez soin de vous. Big big bisous
Coucou les oiseaux migrateurs! Nous avons bien apprécié ces couleurs de bleu, rose mauve et blanc. Super ces dégradés mais visiblement un peu dangereux vu leur composition!!!
Mamie a bien aimé les petits renards. Elle voulait en adopter un!!!!!!!!!!
Nous avons comparé vos flamands roses avec nos souvenirs des Saintes Marie de la mer. M
amie voudrait connaître la composition des touffes d’herbe et leur utilité.
Bisous et rendez pour le troisième jour!
Merci encore pour la superbe vidéo ! Elle prend encore plus d’importance en voyant votre périple