La montagne jaune : dernière étape… le meilleur pour la fin

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Par dv | 2 février 2016 | Catégorie Chine

Nous voilà donc de retour à la gare routière de la veille pour prendre le bus. Mais ce matin l’ambiance n’est pas la même. Il est presque impossible de rentrer dans le hall tellement c’est plein. Les gens poussent, crient, essaient de se frayer un chemin jusqu’à leur porte d’embarquement dans cette marée humaine. Normalement au dessus de chaque porte, il y a un panneau d’affichage avec l’heure du prochain bus et la destination. Mais là, la neige a dû tout geler, rien n’est affiché ! Il y a des appels mais uniquement en chinois. Cela va s’avérer compliqué pour ne pas louper le bus ! On arrive d’abord à connaître la porte d’embarquement, premier pas vers le bus. Malheureusement, elle se trouve à l’autre bout du hall, on joue donc des coudes pour atteindre ce qui ressemble à une queue. Deuxième étape : savoir quand se présenter devant la porte pour le bon bus. Comme d’hab le langage des signes nous servira bien et on trouve des jeunes qui vont aussi à Tangkou. Génial, on les suit ! Les gens se sont tellement entassés devant la porte qu’au début il faut carrément escalader pour pouvoir passer ! La jeune fille que l’on suit galère carrément avec son énorme valise, on est bien contents d’avoir juste pris nos petits sacs à dos. On arrive enfin au bus, on se pose ! Premier but atteint !

           

Normalement c’est 4h de bus, là on en mettra presque 9h. Eh oui, sur l’autoroute un énorme embouteillage, c’est comme le départ des vacances d’hiver au ski !! En route, on discute avec le jeune homme du siège de derrière. (en fait il a accepté qu’on échange de place au départ pour qu’on soit ensemble). Il ne parle que quelques mots d’anglais, mais a une super appli de traduction anglais-chinois. Donc on communique très bien. Il s’appelle Wu, est en vacances, fait des petits jobs et de la photo. Il nous propose de nous aider à trouver un hôtel quand nous arriverons à Tangkou, car nous n’avons rien réservé, tout comme lui.

             

Après plusieurs essais, nous trouvons un hôtel. En fait on finit par l’attendre dehors car notre présence fait monter les prix apparemment. Et comme nous ne savons pas écrire nos noms en chinois, il ne peut pas réserver en ligne sur agoda… Il faudra qu’on approfondisse ce point pour plus tard !

Il est vraiment très très gentil et serviable. On s’est fixé rendez vous à 7h dans le hall de l’hôtel le lendemain.

Debout de bonne heure, pour LA randonnée que nous attendons tant. Nous prenons un premier bus qui nous amène au pied du télécabine.

L’entrée de la montagne est payante, et plutôt chère, heureusement c’est moitié prix car c’est la basse saison (qui ne dure que 3 mois lol). La montée en télécabine est vertigineuse, on aperçoit déjà les premiers pics, c’est immense et vraiment inouï.
        
ça vous donne pas le vertige ? !!

Arrivés en haut, à 1800m, on échange mails et photos avec Wu, le remercions chaudement pour son aide. Et aussi de nous avoir fait lever tôt car sans lui on aurait surement trainé. Nous partons chacun de notre côté car il veut se poser pour faire des photos. Ce fut une belle rencontre.

On réalise une fois tous les deux, la chance qu’on a d’être là. Il est 8h, il n’y a que très peu de touristes, il fait super beau et la vue est à couper le souffle. On restera d’ailleurs un certain temps avant de commencer à marcher, juste pour profiter du spectacle ! Et ce n’est qu’un début.

On est au-dessus des nuages et la tête dans les nuages !

Les monts Huang, ou monts Jaunes, sont un massif montagneux de l’Anhui méridional, province de l’est de la Chine. Les montagnes se sont formées au mésozoïque, il y a environ 100 millions d’années, quand une ancienne mer disparut à la suite de l’élévation de la région. Plus tard, au quaternaire, le paysage fut remodelé par l’action des glaciers. Il en résulta en certains endroits la formation de « forêts » de pics effilés.

Nous marchons de pics en pics de granite, avec des vues de plus en plus belles.

Au fur et à mesure de la journée, les touristes arrivent. A certains endroits, il y a de la glace alors on glisse sur les fesses pour avancer 😉 On rigole bien avec les chinois !

Il fait froid, il faut bien se couvrir ! MDR

On ne se lasse pas de monter et descendre ces centaines de marches tellement le paysage est magnifique. Le Mont Blanc a de la concurrence !

                               
Coucou on est là !!!!
     

Le soir on va voir le coucher de soleil. On trouve un bon spot et on attend tranquillement. Moment romantique. La « mer de nuage » est au rendez vous.

                        

Le soir nous dormirons séparés, chacun dans un dortoir (car ici ils ne sont pas mixtes). C’était la mauvaise surprise du jour. L’accueil est assez déplorable et on se retrouvera à manger nos nouilles déshydratées sur un banc dans le hall de l’hôtel car le patron refuse de nous laisser utiliser une table… Vincent discutera avec un shanghais qui a vécut quelques années en France et parle très bien français.

Nous nous levons à 5h pour aller voir le lever de soleil (et puis éviter d’être séparés trop longtemps !)

      

C’est plus beau que le coucher de soleil de la veille. Quand le soleil pointe son nez, la foule s’exclame « ouahhh », moment rigolo. On fait le plein de photos et on continue notre grand tour pour redescendre du côté opposé.

4 000 marches à descendre. Non non il n’y a pas d’erreur de zéro, c’est bien ça ! Au début on se dit easy. Mais en fait pas tant que cela car beaucoup de marches sont très enneigées ou verglacées et sans rampe c’est clairement casse gueule soyons francs ! Le quatre patte est une technique comme une autre mdr !!
         
Et puis mon cher mari est tellement attentionné qu’il me tiendra la main pendant presque toute la descente.

          
ça fait bizarre les bambous dans la neige ! 

Quelques chutes de neige en chemin. On y échappe de peu 😉
Dans la descente, on est plusieurs petits groupes à se doubler et repasser devant, et très fiers nous arriverons premier en bas !!!

       
Le temple à l’arrivée côté est.

Dans la ville de Tangkou, méthode de séchage traditionnelle !

Ensuite nous prendrons de nouveau le bus pour aller à Tangkou et un deuxième pour Huangshan.
Dans cette jolie ville, nous déambulons dans les rues, les distances sont grandes une fois encore.

   
Miam, moelleux et frais comme on les aime.

Caline, ça te rappelle quelque chose ? lol

Nous découvrirons marché de rue (et crépeomelette hihihi), marché alimentaire animé avec volailles tuées sur place et beaucoup de légumes, marché de thés, parc et joueurs de cartes.
         
            

Ici les scooters sont customisés !

Puis quartier un peu délabré qui semblre en restructuration, maisons détruites ou du moins « vidées de leurs habitants », avec résidences de luxe sous surveillance juste à côté. Petits potagers et habitations anciennes. Un vrai aperçu de la Chine de l’intérieur.

On se pose ensuite à côté de la gare et on boit des milk tea. Un vrai délice. Ca réchauffe quand le soleil s’est couché                .

Retour à Shanghai par train de nuit en sièges inclinables.

Nous aurons eu beaucoup de chance car pendant nos deux jours au sommet il a fait super beau et la vue était dégagée ce qui n’est pas souvent le cas !

Petite anecdote : Pour prendre le bus, on achète son ticket au comptoir, comme ça pas de triche possible. Mais dans le bus pour Huangshan, un minibus en fait, une dame (d’un certain âge) commence à parler en chinois, les gens répondent en levant la main, puis on part. Et la madame en question fait le tour des voyageurs pour récupérer des sous : 3 yuans par personne. Ils viennent de voter de prendre l’autoroute plutôt que la route de montagne, pour aller plus vite ! Bon nous on était pas pressés, mais le procédé est assez étrange, surtout quand on ne vous explique rien.