Kottayam : Puram, festival des éléphants
Kottayam ne fait pas parti des circuits touristiques, sauf pour la croisière en ferry Allepey-Kottayam, et à vrai dire, nous n’avions pas spécialement prévu d’y aller avant d’apprendre qu’il y avait un festival des éléphants actuellement.
Pour continuer sur notre lancée de transports maritimes, nous prenons donc le ferry. On se renseigne la veille, l’horaire, le prix, la destination, tout est ok.
Le matin nous embarquons pour 2h de croisière. On pourrait croire que le capitaine à un coup dans le nez quand on voit le bateau aller de droite à gauche sur le canal. Il n’en est rien. En fait les arrêts sont situés de part et d’autre du lac et il serpente de pontons en pontons.
Après être sorti des alentours de Allepey on est au milieu de nul part, mais des gens continuent de monter et descendre et le bateau continue sa danse. Une église au milieu des rizières.
Ici les habitations sont plus sommaires, les toits faits de tôle.
Au cours de notre périple, les kilomètres à destination diminuent doucement mais surement. Nous sommes à environ 5km quand le bateau s’arrête et qu’on nous demande de descendre. Nous ne sommes pas à Kottayam. On ne comprend pas trop, d’autres touristes sont dans notre cas. Après discussion avec le capitaine, on apprend que le canal est fermé car il y a trop de nénuphars et que c’est trop risqué pour l’hélice. Surpris, interloqués car quand nous avons acheté notre billet, le caissier ne nous a rien dit (mais il a bien changé la destination écrit en abrégé) d’ailleurs il a disparu au moment où nous arrivions. Comme pas hasard ! Carrément outrés, voir furax, quand on sait que c’est comme cela depuis 6 mois et pour les 3 mois à venir ! Les chauffeurs de rickshaw sont bien sur là à attendre le touriste, coincé au milieu de la campagne. Ah oui car nous ne sommes pas en ville du tout, la ville est en fait à 10 km par voie terrestre.
On prend donc un rickshaw, pas trop le choix, il fait 35°C, on a les gros sacs et on est au milieu de nul part !
Le festival
Tout autour du temple règne une ambiance de fête foraine. D’ailleurs des manèges occupent une grande place. Des vendeurs de jeux, glaces, ballons, tout pour s’amuser et divertir les enfants. Le quartier est piétonnier pour l’occasion et de nombreux policiers surveillent. Il est 17H et déjà une immense foule dès l’entrée dans le temple. De la musique. Les éléphants sont déjà en place et le spectacle va commencer. Les jeunes hommes, vêtus de blanc, finissent de parer les éléphants d’or, de fleurs, de colliers.
Il y a deux équipes, se faisant face, représentant chacune une ville, 11 éléphants de chaque côté, 3 hommes par éléphants. Un homme tient le parapluie (ressemblant plus à un parasol vu la taille lol), un deux plumeaux et le troisième deux éventails. Devant chaque éléphant, un flambeau à taille humaine, en forme de soleil, brûle. Il est régulièrement rechargé en essence.
Chaque équipe fait une démonstration de plumeaux et éventails, en changeant à chaque fois de « parapluie », sur de la musique de tambours et cors indiens. Ils se tiennent debout pendant l’épreuve puis se rassoient, ils doivent être tous coordonnés. Les couleurs des « parapluie » sont très variées.
L’ambiance est au maximum. Beaucoup d’hommes dans la foule, quelques familles et couples. Des militaires sécurisent les lieux, afin d’éviter tout incident avec les éléphants.
Quand la cérémonie est finie, les éléphants gagnants pénètrent dans le temple en premier avec leur parure, les perdants rentrent ensuite, mais sans la parure.
Après la cérémonie des éléphants, il y a un spectacle de danse. De nombreuses familles, installées dans les tribunes ou sous le préau, dégustent glace et cacahuètes, les enfants jouent. Une famille discute avec nous, et nous offre même une glace. Un papa est fier de nous dire que c’est sa fille qui danse sur scène.
Un bon accueil de la part des habitants, surement peu habitués aux touristes et contents de parler un peu anglais avec nous. Une belle soirée.
Ça avait l’air magnifique ce festival d’éléphants !!
Bonne continuation de route