Matsumoto, tour de ville à velo.
6 avril 2016
La ville de Matsumoto a prospéré au fil des siècles autour de son château, pendant plus de 400 ans. Les montagnes surplombant la ville alimentent les nombreuses fontaines naturelles et sources.
D’ailleurs, nous enfourchons nos vélos et partons à leur recherche !
On visite le temple Fukashi shrine, très beau.
Un autre temple caché au fond d’une rue entre les maisons, protégé par de sévères gardiens.
Puis le puits Genchi, où l’on peut boire l’eau de la source.
Pédaler dans les ruelles de Mastumoto est très agréable : calme, peu de circulation, jolies habitations.
De temples en temples, on roule jusqu’à la rue Nakamachi, bordée par d’anciennes kura, celliers aux murs blancs et noirs. Aujourd’hui, les kuras sont des cafés, restaux ou boutiques.
Ici ils aiment bien les grenouilles !!!
Nous continuons notre tour de ville vers la rue Nawate. Elle séparait à la période Edo la zone de résidence des samouraïs de celle du peuple. Le long de celle-ci coule la rivière Metoba : des cerisiers en fleurs, une cascade à la tombée de la nuit, dégustation de « gaufre » en forme de poisson au crème cheese (kiri quoi) et au chocolat ! Miam !!!
En face le Yohashira shrine, nous nous pressons car c’est l’heure de la fermeture. Le site est très grand, ouvert à tous, certains en passant en profite pour faire une prière, d’autres salue seulement. Plusieurs autels, chacun destiné à un Dieu différent. Belle atmosphère.
Ici les temples sont gratuits, avec des horaires d’ouverture, accessibles à tous, même quand ils sont fermés on peut visiter les extérieurs, souvent avec fontaines, petits jardins… On s’y sent toujours bien.
Encore quelques temples, il fait presque nuit donc ils sont déjà fermés.
Le château du corbeau
Ce soir special free event au château : illuminations et concert de musique classique japonaise dans une des tours. Une fois de plus le destin fait bien les choses et la chance est avec nous. Le ciel, dégagé, brille de mille étoiles C’est juste magnifique. Les reflets dans l’eau rendent l’endroit encore plus magique. En famille, en couple, photographes pro ou amateur, tout le monde est au rendez vous. Malgré le monde, calme et respect.
Le concert de musique est un moment tout aussi magique. Les symphonies sont mélodieuses et parfaitement exécutées. Flute traversière et autres instruments à vent. C’est super !
Le lendemain matin, nous y retournons, pour visiter l’intérieur. Différent la journée de la nuit, mais tout aussi beau ! Nous arrivons dans les 3 premiers, portes encore closes. Nous sommes accueillis par un samouraï en tenu, très sympa. Un groupe de chinois insupportables, essaie de griller pour ne pas faire la queue (pourtant il n’y a que 4 personnes devant eux !!!) Ils feront la visite en version accélérée, se poussant les uns les autres pour passer devant. Hallucinant !
Le château de Matsumoto est le plus ancien château du Japon ayant conservé son donjon original en bois. Il fait parti des quatre châteaux du Japon classé comme patrimoine culturel. La construction du donjon daterait de 1593-1594 (période de guerre civile).
Appelé château du Corbeau, de part son unique couleur noire. Composé d’une tour principale et de deux tours annexes, de 5 étages visibles de l’extérieur, 6 en réalité. La tour nord ouest, appelée Inui Kotenshu, possède 4 étages dont 1 est caché de l’extérieur et connecté à la tour principale par un passage couvert.
Dans la tour, ouverture de plusieurs formes, pour les différents systèmes de défense : rectangulaires horizontales pour jeter les pierres, carrés pour tirer au fusil et rectangulaires verticales pour les tirs à l’arc.
Le 1er étage servait de réserve pour les vivres et la poudre des armes.
Exposition d’armes : fusil, arbalètes, balles et fabrication de celles-ci par les femmes. Explication sur la fabrication du fusil taillé dans un unique morceau de bois. Le manche est décoré de dragon et personnalisé.
Mécanismes variés pour enclencher le tir.
Tout en bois (cyprès japonais, sapin et épicéa), escaliers raides, il faut se tenir à la rampe à la montée et à la descente et parfois faire attention à la tête !
Au 5e étage, une salle de conférence sert de lieu de discussion pour choisir la tactique à adopter en cas d’attaque; et il y a une fenêtre sur chaque côté pour avoir un aperçu de la situation de la bataille.
Le 6 étage est situé à 22m du sol. Depuis le haut du château, on peut apercevoir les Alpes Japonaises qui culminent à 3000m, encore enneigées à cette période de l’année. Un beau point de vue sur la ville.
Une autre expérience des bains japonais
Cette fois-ci l’un après l’autre ; il y a des horaires pour les femmes (plutot dans la journée) et les hommes (toute la nuit à partir de 22h30). Les bains sont plus chauds qu’à Kanazawa, et seulement intérieurs. Les bains ferment à clé, surement pour que les femmes en profitent en toute quiétude.
Diner dans un restaurant typique japonais : dégustation de spécialités régionales
Au Japon, c’est un peu comme en France, chaque région a ses spécialités et nos papilles s’en ravissent. Le premier restau conseillé étant fermé, nous allons au Shizuka, dont la devanture est typique. Nous dinons au comptoir, face au cuisinier, qui est ravi de discuter avec nous ; ici c’est une affaire de famille : père et mère au fourneaux, grand mère et grand père à l’accueil et à la caisse et les enfants au service.
Au menu :
– des Soba, pâtes de sarrasin, faites maison, servies froides, à tremper dans une sauce japonaise dans laquelle on ajoute oignons et wasabi selon son goût. Une fois les nouilles finies, on verse de l’eau chaude dans la sauce et on obtient un très bon bouillon.
– des brochettes de poulet, grillées au barbecue : cou, cœur et poitrine. Le cœur, Vincent n’est pas fan. Le cou, faut s’accrocher car ça croustille. C’est original, différent de ce que l’on connaît et plutôt bon.
– du poireau fourré au miso, cuit au grill. Le miso est une pâte de soja fermentée dont Matsumoto est un des principaux producteurs. Le climat froid et l’air pur sont parfaits pour sa fermentation. Le miso est reconnu comme aliment sain car les ingrédients le composant ont des effets préventifs contre les maladies liées au mode de vie.
– des pickles de légumes, très gouteux, offert par le patron.
Nous voulons aussi découvrir les oyakis, petits pains traditionnels, et avons de la chance d’en trouver à la gare juste avant de prendre le train. On les dégustera en route ;-). 3 saveurs différentes : légumes verts sauce miso (spécialité), un avec carottes, champignons et vermicelles, sauce soja et le dernier aux eggplant (légume vert en longueur). Les 3 sont savoureux. C’est petit mais ça cale bien.
Matsumoto nous a beaucoup plu, la visite à bicyclette y a largement contribué, les rues étroites, l’ambiance, la taille de la ville pas trop étendue, la beauté des sites.
Bonjour mes chéris
Eh bien, ns avions de la lecture. Vos commentaires et super belles photos donnent envie d’aller au Japon.
Les photos des cerisiers en fleurs sont top top. Une bonne heure d’évasion car ici ns sommes ds la grisaille.
Bonne continuation de votre périple.
Big big bisous
Coucou les amoureux,
Je vous suis avec d’autant d’intérêt que je vais au JAPON du 7 au 27 juillet.
belle route à tous deux
Brigitte